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MessageSujet: up in the woods (hadan)   up in the woods (hadan) EmptyDim 21 Juin - 19:36

I'm up in the woods, I'm down in my mind. I'm building a sill to slow down the time.

L’air assez frais harcelait sa peau, la piquant ici et là, faisant rougir ses joues et le bout de son nez. Elle aurait pu se couvrir un peu plus, sachant pertinemment qu’un mois de juin écossais n’offrait qu’un soleil parcellaire et une chaleur dérisoire. Mais elle était de celles qui insistaient pour se balader les bras nus, comme si elle trouvait un malin plaisir à frissonner et à rêver du bon feu de cheminée de sa salle commune. Celle-ci, elle l'avait quittée sans un regard en arrière en cet après-midi de fin de semaine, heureuse de laisser derrière elle le brouhaha des lions. Même en période de révisions d’examen ceux-ci ne perdaient de leur bon vivant et de leur poigne quelque chose que Dylan avait toujours admiré avant que cela ne finisse par l’agacer. Elle-même n'avait pas de grande échéance cette année, ses B.U.S.E.S étant derrière elle et ses A.S.P.I.C.S encore un an plus loin. Elle avait certes des examens, mais pas des plus importants et au vu de son travail régulier dans l’année elle n'avait guère besoin de s’adonner au traditionnel bachotage. Mais si le bruit de la salle commune l'avait contrariée, le silence assourdissant qui régnait désormais autour d'elle ne la mettait pas plus à l’aise. La forêt s’épaississait à vu d’œil, les rayons du soleil déjà pâles, peinant désormais à traverser les myriades de feuilles qui lui cachaient le ciel. Pourtant elle était dans son élément, la forêt interdite ayant toujours eu pour elle un certain attrait. Elle avait depuis longtemps dépassé la simple lisière et dévié machinalement du sentier prévu pour les rares personnes autorisées à déambuler dans cette antre de la nature. Ce n’était pas son cas. Et mis à part le garde chasse et les professeurs elle n'était pas certaine en réalité que la liste des privilégiés soit bien longue. Peut-être car elle était l’une des rares à considérer que risquer sa vie dans une forêt peuplée de monstre était un privilège. Pourtant elle n'avait jamais réellement rencontré de danger important dans toutes ses aventures. La chance probablement.

Le silence était si fort qu'elle sursauta dès que les premiers bruits se firent entendre. Pourtant c'était à leur recherche qu'elle était. Les oiseaux chantaient leur chanson, ignorant sa présence. À pas de loups elle s'approcha un sourire étirant ses lèvres menues. Leur plumage ne ressemblait à rien que qu'elle eut déjà vu, pourtant grâce à ses bonnes notions de soins aux créatures magiques elle les reconnu sans problème. Un craquement de branche se fit entendre derrière elle et elle se retourna soudain, réalisant que ses pas l'avaient amenée jusque dans une clairière. Face à elle un fier destrier noir étendait son coup aquilin, son allure fantomatique la faisant reculer imperceptiblement avant qu'elle ne s’avance jusqu’à pouvoir l’effleurer. C’était la première fois qu'elle voyait cette créature, mais contrairement aux oiseaux elle ignorait entièrement son nom. Hésitante elle fit un dernier pas et tendit sa main devant elle. Le cheval a des ailes nota-t-elle, pourtant il n’avait rien d’un majestueux abraxan. Non gêné par sa méconnaissance de sa race, l'animal la laissant effleurer délicatement son museau, sa respiration chaude chatouillant délicieusement le bout de ses doigts. Elle remarqua alors que derrière lui se trouvaient au moins dix autres bêtes, certaines accompagnées de poulains. Un élevage, réalisa-t-elle. Elle ne les avait jamais vu de sa vie pourtant. Comment un élevage de chevaux ailés avait-il pu lui échapper ? Elle avait sûrement traversé cette clairière des dizaines de fois au cours de ses précédentes balades. Elle secoua la tête pour elle-même, extrêmement confuse. Un bruissement de feuilles se fit entendre à sa droite et à nouveau elle se retourna sur ses gardes. Pour une fois elle eu bien raison d'être méfiante puisqu'elle se retrouva face à un jeune homme aux cheveux d’un blond presque argenté et aux yeux d’un bleu perçant que les poils qui se hérissèrent soudain sur ses bras ne reconnaissaient que trop bien. Les oiseaux perchés sur leurs branches arrêtèrent subitement de chanter. Le petit sourire de l'adolescente se perdant sur ses lèvres tandis qu’une moue agacée prit sa place. Elle n'avait pas la tête à ça. « Sérieusement ? Tu n’as rien de mieux à faire que de me suivre ? » Son regard céruléen descendit jusqu’à ses mains qu'elle imaginait froides, mais qu'elle devinait également puissantes, l’une d’elle serrant une baguette brune entre ses doigts fins. Elle regretta aussitôt son manque de réflexe et sa baguette perdue dans le fond de sa poche. Quelque part en elle, elle se doutait qu'elle n’en aurait probablement pas besoin et pourtant la présence d’un Hades armé face à elle, la mettait plus mal à l’aise que la forêt aux milles danger dans laquelle ils se trouvaient.
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MessageSujet: Re: up in the woods (hadan)   up in the woods (hadan) EmptyDim 21 Juin - 20:50

Dylan ∞ Hades
Up in the woods
Il n'y avait rien en ce monde capable d'anéantir les sentiers arides qui peuplaient son âme depuis sa plus tendre enfance. Les visions s'entortillaient comme des lianes avides de l'attirer dans les ténèbres obscènes. Les monstres tapis sous les lits des enfants n'avaient rien de si terrifiants lorsque les songes étaient pires, qu'ils venaient dégueuler les horreurs qui peuplaient le monde, autant que des lueurs plus fragiles, presque improbables dans l'univers de celui qui avait vécu et grandi comme un Malefoy. Comme un fou enfermé pour préserver une réputation. Comme le porteur d'une tare qu'il fallait taire à tout prix. Comme le bénéficiaire d'un don qui se devait de servir une plus grande vision que la sienne. Il n'avait vu de véritable sang, mais il en connaissait pourtant le parfum entêtant. Il n'en avait jamais touché pourtant il n'ignorait rien de la sensation poisseuse qui s'en dégageait. Il n'avait jamais vu de cadavre devant lui, mais il savait la fragrance pourrissante qui pouvait s'en échapper. Le monde, celui du dehors, il ne l'avait tout d'abord connu qu'à travers ces visions, qu'à l'écoute de cette voix. Etait-il pire que le sien où personne ne le croyait alors ? Où sa famille... Ce n'était pas comparable. Pourtant, il avait rôdé des heures sur le domaine Malefoy, allant s'égarer dans les bois environnant, oubliant les paons qui faisaient la roue dans le parc. Lui aspirait à la solitude, à la morsure d'une fraicheur bienvenue sur sa peau, à la caresse du vent soulevant ses cheveux qui finiraient en désordre.

Comme en cet instant où les feuilles crissaient à chacun de ses pas, sa baguette précieusement coincée entre ses doigts. Son don... sa malédiction ne prévenait pas, il se privait d'action trop dangereuse, même cheminer ici réclamait qu'il soit prêt à réagir s'il perdait ce précieux contact avec la réalité et se retrouvait dans une situation délicate à son retour. Il prévoyait, c'était devenu une habitude, un besoin presque maladif, tout comme le fait de dissimuler ses secrets derrière sa froideur, son arrogance, cette distance qu'il érigeait entre le reste du monde et lui. Lui qui réfléchissait... la marque le brûlait, incandescent rappel qui ondulait à même sa peau, mais buté, il s'enfonçait dans les bois plutôt que d'y prêter une oreille. Brûle. Consume. Détruit. Il l'ignorait, préférant disparaître ici-même, loin du brouhaha des autres élèves, des regards acérés de certains. Il aspira une gorgée d'air presque brûlante pour celui qui avait l'impression que son bras prenait feu. Je sais. Je sais. Il ne pouvait disparaître, il le retrouverait. Ses presque envies de fuir dans un autre univers n'étaient que des fadaises, pas moins que des chimères. Il fallait autre chose. De la puissance. Autrefois, il avait cherché dans ces mêmes bois des ingrédients qui pourraient l'aider à arracher sa tare de son esprit, mais c'était impossible.

Aujourd'hui, ses pas n'avaient aucun sens, son souffle capricieux raclait sa gorge pour mieux s'y enfoncer sous une nouvelle aspiration. Un jour il serait puissant, important... un jour, il parviendrait à s'échapper, libre. C'était la magie noire, son âpreté et ses ténèbres qui lui offriraient sans doute cette opportunité, à celui qui même s'il n'avait jamais vu la mort... vit l'étalon qui se trouvait juste derrière elle lorsqu'il déboucha dans la clairière. Il le vit, distinctement, parce que la faucheuse, il l'avait intimement étreinte autrefois, mort dans son giron l'espace de quelques secondes, elle s'était imprimée sur ses rétines par la suite de trop nombreuses fois. Mais il n'y prêtait pas attention, ce fut elle que ses iris détaillèrent, sous la déraisonnable attirance qu'il voyait à cette créature qui se moquait de lui, se refusait à son étreinte, le repoussait. Il fuyait ses yeux lorsqu'ils croisaient les siens, mais ses pupilles venaient régulièrement épouser son corps lorsqu'elle ignorait tout de l'attention qu'il lui portait. A cet instant, l'image, l'idée, l'impulsion d'écraser ses lèvres des siennes venait surpasser tout le reste.  

L'accusation perla aux lèvres de la sang-mêlée, alors qu'elle venait égarer son regard à ses doigts qui n'avaient nullement lâché la baguette qu'il avait précieusement gardé en main. Il s'avança, fils des géants des neiges écarlates, amants de la lune absente du ciel, aussi froid que ses pères, aussi instable que sa mère. Il s'avança, prédateur qui semblait avoir toute sa place entre ces feuillages que le vent bruissait avec indifférence. « Tu te crois si importante ? » susurra-t-il avec ironie sans la perdre des yeux. « Peut-être que c'est toi qui a fait en sorte que je te rejoigne ici. » persiffla-t-il encore, sous-entendant bel et bien qu'elle ait pu user de magie parce qu'elle le désirait. Lui ne pouvait nier celui qu'il éprouvait pour elle. « Un petit jeu dans les bois et personne n'en saurait rien, n'est-ce pas ? » souffla-t-il, glacial, parvenu non loin d'elle.

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MessageSujet: Re: up in the woods (hadan)   up in the woods (hadan) EmptyDim 21 Juin - 22:56

Le dieu des Enfers s’avança vers elle, dans toute sa grandeur et son charisme froid qui vint se heurter à la chaleur brulante du sien. Peut-être cherchait-il à la faire reculer, son air menaçant semblant pourtant être là plus par habitude qu’autre chose, c’était devenu une grimace naturelle certainement. Ses cheveux presque blancs faisaient tâche parmi le vert sombre qui régnait dans la clairière, mais son attitude rendait à elle seule son nom d’interdite à la forêt. Elle n’avait jamais croisé de grand danger auparavant: peut-être parce que ce n’était pas des bêtes dont il fallait se méfier, mais bien des hommes. « Tu te crois si importante ? » susurra-t-il ses yeux plus pâles encore que les siens glaçant ses prunelles de leur regard insistant. Oui avait-elle envie de répondre ici et là, n’y croyant évidemment pas une seconde, simplement pour agacer ce Malefoy trop sûr de lui. Si la situation avait été inversée nul doute que sa réponse aurait été celle-ci. C’était de famille sûrement. Autant qu’elle pouvait le deviner, il n’était rien d’autre qu’un de ses sang-purs classiques, manquant d’originalité, mais pas d’une certaine grâce hautaine. Le genre de personne dont la froideur glaciale ne l’attirait d’ordinaire pas du tout. Et pourtant. « Peut-être que c'est toi qui a fait en sorte que je te rejoigne ici. » siffla-t-il, le sous-entendu choquant la lionne. Pas une fois avait-elle répondu à ses avances, rendu son regard, n’osant poser ses yeux sur cet individu dont elle ne pouvait s’expliquer l’attrait quelconque, que lorsque lui-même ne la regardait pas. Il ne pouvait nier son intérêt, mais elle, elle elle avait tout fait pour être en mesure de s’octroyer ce luxe ne laissant jamais rien paraître de son trouble. Une demi-seconde d’hésitation et ses sourcils se froncèrent devant son bluff. Ca ne pouvait en être qu’un. De toute façon l’accusation était bien entendu un mensonge éhonté car quand bien même elle aurait admit sa non-indifférence pour le jeune homme, recourir à la magie pour l’attirer vers elle n’était certainement pas une chose dont elle serait capable. Attirée par la noirceur et en possédant certainement elle-même une part, elle préférait ne jouer avec le feu que seule et forcer le volonté de quelqu’un à quelques fins que ce soit lui semblait des plus révoltant. C’était une boutade très certainement, malheureusement elle n’avait pas pour habitude de rire avec des inconnus, ou pire des gens pour lesquels ses sentiments n’étaient pas très clairs. « Un petit jeu dans les bois et personne n'en saurait rien, n'est-ce pas ? » Ses pas l’avaient amené jusqu’à elle et son souffle la toucha presque alors qu'il chuchotait ses derniers mots. Contrastant grandement avec celui de l’animal qu’elle sentait encore à son flanc, il était froid, amère aurait-elle même dit. Rien n’aurait du pousser ne serait-ce qu’une part minime de son être à murmurer oui. Pourtant elle l’entendit bien dans un coin de son cerveau, une voix presqu’inaudible, elle l’entendit dans son genoux droit dont l’ancrage sembla soudain moins certain, elle l’entendit dans le frisson qui lui parcouru l’échine.

Son visage toutefois restait fermé ses yeux se forçant à s’accrocher aux iris impénétrables d’Hades. Elle se flattait d’être une bonne observatrice, un bon juge de caractère, mais dans son cas à lui elle avait beaucoup de mal à tirer des conclusions satisfaisantes. Oh il y avait fort à parier qu’il n’était rien de plus que ce qu’il semblait être et pourtant si c’était le cas elle était incapable de s’expliquer son attirance indéniable. « En effet. » fit-elle montrant ses quenottes dans un sourire qui se voulait carnassier. Elle laissa planer sa réponse qui semblait marquer le succès de son interlocuteur une seconde à peine avant de la qualifier grandement. « Mais je crois que nous songeons à un jeu bien différent. » Si elle avait pu le faire rapidement, elle aurait porté sa main à sa baguette, mais celle-ci étant enfouie comme elle l’était dans les tréfonds de sa si légère cape, elle aurait bien du mal à ne pas se ridiculiser en la cherchant longuement. Elle se contenta donc pour transmettre son intention de fixer Hades et ses traits qu’elle aurait presque jugé de féminin d’un regard qu’elle aurait voulu menaçant laissant transparaitre la flamme des lions qui brûlaient indéniablement en elle. Elle refusait la peur devant cet être qu'elle n'avait pas de mal à s'imaginer comme portant la marque de la mort à son bras, se damnant pour l'éternité en ayant rejoint le Seigneur des Ténèbres. Elle la refusait malgré la baguette dans sa main, malgré la proximité de son corps qui mettait le sien à rude épreuve, malgré l'envie de ses yeux à elle qui; des siens voulaient se porter à ses lèvres, lèvres qui semblaient être faites pour accueillir les siennes. De lui ou de ses propres envies elle ignorait ce qui l'effrayait le plus. L'étrange cheval éternua derrière elle, la faisant vaguement sursauter, mais semblant lui insuffler encore plus de courage. « Dans cette forêt les chasseurs deviennent vite les chassés et je détesterais avoir à rompre cette pratique. » Dylan avait conscience du ridicule de sa menace et pourtant elle refusait d'en démordre. Elle avança d'un pas, elle qui n'avait jusque-là pas bougé, pour rompre cette distance finale entre eux, le danger électrique entre leur deux corps, presque palpable contre sa peau qui n'avait définitivement plus froid. « Je t'obsède à ce point que le petit sang-pur propret que tu es ose s'aventurer dans l'antre du loup ? » fit-elle avec une petite moue qu'on aurait presque pu qualifier de compatissante. Elle s'accordait certainement trop de crédit. Hades ne la chassait que parce qu'elle le repoussait, pensait-elle, comportement classique d'un enfant capricieux auquel on a jamais rien refusé. Une des nombreuses raisons pour lesquelles sa réponse serai toujours non.
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MessageSujet: Re: up in the woods (hadan)   up in the woods (hadan) EmptyLun 22 Juin - 0:09

Dylan ∞ Hades
Up in the woods
Elle se tenait là, telle une Perséphone que les créatures du Tartare cherchaient à séduire, chevaux ailés que seule la mort laissait entrevoir, seigneur des enfers à la chevelure de glace qui ne laissait nullement dévier ses prunelles de son être. Il ne l'avait pas suivie, mais il s'en approchait, comme aimanté par sa présence, comme captivé par les courbes trop lumineuses de l'or et du rouge ornant sa maison, quand lui s'égarait dans les eaux profondes d'un Styx aux ondulations verdâtres. Mais il savait, pure intuition néfaste, qu'elle n'était responsable en rien de ce dont il l'accusait, combien même pouvait-il sentir les regards appuyés qu'elle dardait parfois dans sa direction. Requiem fallacieux de deux êtres ne comprenant rien, aveugles refusant à l'instinct de trôner sur leurs existences, d'ébranler leurs croyances, d'ébaucher la débauche languissante de leurs êtres. « En effet. » Non. Il n'était pas de ceux qui se réjouissaient d'une délectable victoire tant qu'il n'en savourait pas la saveur à ses lèvres qui crevaient du besoin de connaître le parfum des siennes. De ses mains qui rêvaient de s'écraser sur sa peau délicate... de la repousser, de l'étreindre, de la briser, de l'enlacer, de l'étourdir, de l'emprisonner dans un univers qui n'avait rien d'enviable. Hades portait si bien son prénom que personne ne viendrait à douter des apparences qu'il esquissaient chaque jour, imperturbable, insensible, suffisant, monstre au cœur aussi glacé que son être qui continuait à sentir la morsure assassine qui dévorait la chair de son bras. Mesquine piqûre de rappel qui semblait presque vouloir le défier d'oser la toucher alors que sa vie toute entière se devait d'être dédiée à quelque chose de plus grand que sa misérable existence. Il s'en libérerait... un jour, la puissance ramperait à même sa chair et il ne serait tenu d'obéir à quiconque. « Mais je crois que nous songeons à un jeu bien différent. » répliqua-t-elle... guerrière désarmée qui cherchait pourtant à le convaincre qu'elle ne l'était pas. Le venin cherchait à tracer son sillon, à s'embourber dans la défiante menace, mais il la vit surtout sursauter sous l'écho de cette autre présence qui ne le surprit en aucune manière. « Dans cette forêt les chasseurs deviennent vite les chassés et je détesterais avoir à rompre cette pratique. » Le menaçait-elle réellement ? Cherchait-elle à lui signifier qu'il serait chassé... ? Il ne la craignait pas, elle n'était rien, pas même un spectre à même de terrifier celui qui en avait trop vu, celui prisonnier de la volonté d'un autre être qui avait brisé sa volonté. Même les monstres de cette forêt n'avaient rien d'aussi menaçant que lui, et les ombres du Tartare s'inclinaient à son passage.

Il la vit s'avancer, mordre le sol de son pas déterminé à briser la distance qu'il avait pourtant laissé de lui-même, par simple esprit de préservation, parce qu'il sentait le désir narguer son être. « Je t'obsède à ce point que le petit sang-pur propret que tu es ose s'aventurer dans l'antre du loup ? » osa-t-elle affirmer, alors qu'un sourire froid étirait ses lèvres qui n'avaient pas l'habitude de se parer ainsi. Sarcastiques, ses lippes s'accordaient à ce regard qu'il dardait dans le sien, ce besoin qui charriait son être, alors que sa respiration menait en lui la fragrance de l'intouchable créature mille fois trop fuyante. « Et le loup ce serait toi ? » souffla-t-il, statique, face à elle. « Crois-tu que parvenir à les voir te rend plus dangereuse ? » persiffla-t-il, ne lançant qu'une brève œillade à la monture qui se trouvait derrière elle, mais qui ne sut capter plus longtemps son attention. « Que sais-tu de sa morsure, Dylan ? » insista-t-il encore, faisant rouler son prénom sur sa langue comme s'il s'agissait du met le plus délicieux qu'il lui ait été donné de goûter. « Que sais-tu de son appétit ? » Ses lèvres frôlèrent les siennes, envieuses dévorées par le désir de les dérober, par la brutalité de l'enlever à l'image du couple insaisissable de la mythologie. « Que sais-tu de l'absence d'humanité qui scintille sous les yeux du prédateur qui ne réclame que l'assouvissement de ses instincts ? » Le souffle plus saccadé, sa main libre s'éleva, presque hésitante. « Même moi, je te briserais... tu en as peur, n'est-ce pas, que je parvienne à étouffer la lumière dans tes yeux ? » murmura-t-il, ses doigts venant jouer de la cape de la jeune femme, ses lèvres presque pressées contre les siennes... « Je ne suis pas si noir. » ... son timbre presque insaisissable, tandis qu'il ne perdait pas ses iris des siens, qu'il mentait pour mieux lui promettre qu'il n'était pas une gangrène qui pourrait la ravager. Mais il ne pouvait prévoir. Il ne pouvait savoir. Il ne parvenait à imager que le sang qui pulsait dans ses veines, l'instabilité de son palpitant qui suivait le rythme presque languissant d'un violon à l'agonie, se voulait poison.

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MessageSujet: Re: up in the woods (hadan)   up in the woods (hadan) EmptyMer 24 Juin - 21:10

S'approcher n'avait peut-être pas été l'idée la plus judicieuse et pourtant elle l'avait fait, inconsciente de ses propres limites, de ses propres faiblesses. Son sourire assuré perdu un peu de son pimpant lorsqu'elle en vit une réplique froide s'aventurer sur les lippes d'Hades. Ironique, il ne la prenait de toute évidence pas au sérieux et elle aurait du s'y attendre. Elle ne pouvait s'empêcher de se sentir sous-estimée, ou plutôt ça aurait été le cas si ça avait été quiconque d'autre que lui face à elle. Son musc subtil atteignit ses narines, porté par le vent, n'ayant rien perdu de sa douceur presque amère la distance les séparant n'étant plus que triviale. « Et le loup ce serait toi ? » L'incrédulité était évidente, mais la sienne fut plus grande encore lorsqu'il poursuivit. « Crois-tu que parvenir à les voir te rend plus dangereuse ? » Si ses prunelles céruléennes ne s'étaient pas portées, l'espace d'une seconde vers les chevaux ailés à l'allure fantômatique paissant en paix derrière elle, elle aurait été perdue, incapable de comprendre le sens de ses propos. En réalité, malgré son bref regard explicatif, l'incompréhension persistait. En quoi être en mesure de contempler ces équidés pouvait-il rendre quiconque spécial ? Elle avait des yeux et ils n'étaient à priori pas invisibles. « Que veux-tu dire ? » murmura-t-elle trop faiblement pour être entendue, surprise par le côté râpeux de sa voix autant qu'elle l'était pas l'éruption involontaire des mots de sa bouche. Les yeux du jeune homme s'étaient replongés dans les siens, elle ne répéta pas sa question. « Que sais-tu de sa morsure, Dylan ? » Son prénom résonnait de façon presque sensuelle dans sa bouche, la mettant étonnamment mal à l'aise. Elle était persuadée que seule sa sœur Ashleigh aurait su comment réagir devant une telle situation, cette dernière ceci dit n'aimait pas les hommes et encore moins les vipères de glace. Quoique vipère semblait être un quolibet mal choisi pour l'aspirant monstre qu'était Hades. Oui, il semblait être capable de se glisser sous sa peau comme seul un reptile rampant pouvait le faire. Mais il était plus grand, plus dangereux qu'une commune vipère, de cela, à défaut de quoique ce soit d'autre, elle était certaine. La vérité était qu'elle ne savait effectivement pas ce qu'était la morsure d'un loup. La vérité était qu'il existait de ces nuits où elle aurait tout donné pour savoir. Les loups se délectent de la nuit autant qu'elle. Ils sont grands, puissants, indomptables et dangereux, autant de choses qu'elle rêvait d'être. « Que sais-tu de son appétit ? » Rien, mis à part qu'elle était sûrement au menu. Mais alors qu'il lui murmurait ces mots doux ses lèvres frôlèrent les siennes et elle eu du mal à garder son esprit au clair. Son regard resta ancré dans le sien, mais elle ne le voyait pas. Elle ne voulait pas comprendre la faim, le désir de ses prunelles. Pire encore, elle ne voulait à aucun prix être confrontée au reflet de ses propres envie dans ses iris pales. « Que sais-tu de l'absence d'humanité qui scintille sous les yeux du prédateur qui ne réclame que l'assouvissement de ses instincts ? » Il ne parlait plus loup désormais. Elle avait conscience que depuis un moment déjà la conversation avait dévié. Elle choisit ce moment-là pour regarder et voir cette fois les pulsions dont il parlait. Sa poitrine sembla rebondir, plus d'une fois à un rythme lent mais dans des soulèvements et abaissements profonds, visibles. Elle ne répondit pas, ne faisant pas suffisamment confiance à sa voix, songeant qu'elle ne saurait pas rester calme et posée. « Même moi, je te briserais... tu en as peur, n'est-ce pas, que je parvienne à étouffer la lumière dans tes yeux ? » Oui. Non. Avait-elle peur ? Elle n'en savait trop rien. Elle le détestait proprement, le soupçonnant décidément d'être un peu plus que simplement attiré par les ténèbres comme elle, elle pouvait l'être. Dylan avait peur de lui en ce sens-là, mais elle ne pouvait s'expliquer pourquoi. Elle ne se sentait pas proie sans défense face au loup autant qu'elle les imaginait elle et lui deux bêtes dont l'une d'apparence douce l'autre pas, l'une entourée d'un halo de ténèbres, l'autre pas. Elle se savait guère en mesure de gagner contre lui dans le grand mêli-mêlo de corps dans lequel ils s'engageraient tôt ou tard, mais elle n'avait pas peur qu'il la détruise ou la gâche. Pas encore. Les doigts du monstre virent jouer avec un bout de sa cape, un jeu machinal, presque innocent, presque indécent, mettant son corps plus que consentant et son esprit lui inquiet, au défi de se rapprocher, leurs lèvres elles se touchant déjà presque. Mais elle n'en fit rien. Elle ne rompit pas la distance. Elle ne le pouvait pas. Il était irréfléchi indifférent à ce qui n'était pas lui et ses envies semblait-il. Elle ne serait le jouet, la chose de personne, elle ne serait pas sienne. Jamais, s'en faisait-elle même la promesse. Elle se haïrait de céder et pas parce qu'elle deviendrait alors trop sombre pour obtenir toute chance de rédemption, mais parce qu'elle deviendrait faible. Elle ne serait alors qu'une petite fille ordinaire avec son roi des enfers classique qui se trouvait par ailleurs être fiancé comme elle le savait pertinemment. Dylan n'était pas comme ça, elle ne laissait pas tomber ses valeurs pour une simple attirance, elle n'embrassait pas la chose honnie pour la simple satisfaction de son désir immédiat.  « Je ne suis pas si noir. » Il l'était pourtant. Elle lui était reconnaissante pour ce mensonge éhonté qui n'était qu'une autre preuve de sa noirceur déjà prouvée. Néanmoins ce n'est qu'à ce moment-là qu'elle comprit la cause de son attrait. Il était les ténèbres. Elle n'avait à faire qu'à son goût classique, si ce n'est imprudent pour la pénombre et le danger. La seule différence toutefois étant qu'il était la gelure quand elle ne rêvait que de brûlure. Peut-être ignorait-elle que le froid brûle tout aussi vivement parfois que le feu.

« Tu te flattes. » Elle ne pouvait se résigner à prononcer son prénom. Elle avait toujours trouvé ceux de ce genre profondément prétentieux, exactement le type de prénom que d'aucuns pourraient imaginer une Walburga ou une Cersei refiler à son enfant roi. Pourtant la raison pour laquelle elle ne pu le prononcer cette fois-ci était qu'elle sentait que ce nom était probablement le plus approprié à son porteur qu'aucun alias qu'elle eut jamais entendu dans sa courte vie. Elle réalisait ce jour-là seulement à quel point le prédateur était dangereux. Ignorant la douleur grimpante de ses lèvres qui exigeaient d'être embrassées à l'instant, elle les humecta, refusant toujours de laisser son regard glisser vers autre chose que les miroirs glacée de son âme. « Peut-être que j'en sais plus que je ne le laisse paraître. » La tension était enfer et paradis à la fois, frigorifiante et brûlante, elle l'aimait, la haïssait, voulait la fuir au moins autant qu'elle voulait rester, la savourer ou, mieux encore, détruire le mur d'électricité entre leurs deux corps. C'était effrayant pensait-elle d'avoir si peu de contrôle sur sa propre personne. Elle n'avait que seize ans, elle n'avait encore jamais connu ça. Elle n'était certainement pas innocence faite femme, mais l'enfance s'accrochait encore à elle et elle n'avait jamais ressenti quelque chose d'aussi…électrifiant auparavant. « Tu te flattes avec toute cette histoire de ténèbres, mais je ne suis pas surprise. Ca va très bien avec ton type. C'est un cas d'école à dire vrai. Je me demande quelle proportion représentent les gens comme toi à Serpentard. Une bonne majorité je dirais. » Il n'était pas si spécial, il fallait qu'elle réussisse à s'en convaincre. Ses propos étaient donc plus adressés à son corps emprunt de folie qu'à lui bien qu'elle les lui chuchota au creux de ses lèvres. L'adolescente n'était pas d'ordinaire intolérante et elle avait très peu tendance à la généralisation. Elle n'aimait presque rien de plus que tout ce qui sortait de l'ordinaire. Elle adorait les parias et les bêtes. Ce qu'elle n'aimait toutefois pas beaucoup c'était l'archétype, l'Ordinaire, la norme. Le problème était là. Quoiqu'à cela s'ajoutait le fait qu'elle pensait connaître ce type à la perfection et qu'elle n'avait pas beaucoup de bien à dire dessus. « Pourquoi sont-ils si spéciaux ? » fit-elle finalement sans ciller, semblant en revenir aux véritables bêtes derrière elle, quoique que dans le secret de sa conscience, la question se trouvait avoir plus d'un sens.
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MessageSujet: Re: up in the woods (hadan)   up in the woods (hadan) EmptyJeu 25 Juin - 23:00

Dylan ∞ Hades
Up in the woods
D'une beauté décadente, d'un charme désarmant, d'un refus obsédant. Elle hantait les iris glacés comme si elle était parvenue à s'y imprimer. Il ignorait les raisons, sans doute le fait qu'elle ne lui ait jamais cédé... mais elle n'était pas la seule, il n'était pas un canon de la beauté, il n'avait qu'un genre, qu'un charme étrange, le froid dissimulant la lave qui brûlait sous sa chair insensible. Sous la marque qui lacérait sa peau à chaque seconde que le temps venait lui arracher, parce qu'il n'avait pas encore quitté le château, qu'il n'avait pas fait son devoir, alors qu'il s'agissait d'un week-end comme un autre. Mais elle parvenait à dissoudre la douleur, à la noyer tandis qu'elle semblait se refuser à croiser ses prunelles... jusqu'à cet instant. Comme une rose venant éclore, les palpitations de ses pétales frémirent contre sa poitrine, la soulevant au gré d'un souffle réalisant la teneur des mots qui s’exhalaient des lèvres du Malefoy. Et puis ce dernier mensonge qu'il laissa s'élever contre ses lèvres, à les ébaucher presque du désir qu'il ressentait pour elle, celui-là même dont elle n'imaginait la lave passionnée qui déferlerait si elle lui en laissait ne serait-ce que l'occasion. « Tu te flattes. » D'être si noir ? Il en aurait presque souri, amusé, mais il n'en fit rien, continuant à la fixer, à jouer de ce vêtement qu'elle ne cherchait à lui soustraire. Pourtant, c'était d'en froisser d'autres qui le hantait, de sentir la douceur de sa peau sous ses doigts trop envieux qui l'obsédait, de connaître la fragrance de ses lèvres sous la faim des siennes qui le poussait à rôder si près d'elle. Il était tel ce dieu mystifié s'approchant de la vitalité de la fille de la terre, fasciné par la vie sacrifiée à sa chair délicate, à ses lèvres qu'elle effleura du bout de sa langue comme pour exacerber son désir de les ébaucher. « Peut-être que j'en sais plus que je ne le laisse paraître. » souffla-t-elle comme pour le pousser à imaginer que d'autres êtres l'avaient désirée avec la même intensité que celle qui criait famine dans ses entrailles. Elle n'était rien de plus qu'une sang mêlée, une fille qu'il glisserait dans son lit comme tant d'autres avant lui... mais il n'en avait cherché aucune comme il pouvait le faire avec elle. « Tu te flattes avec toute cette histoire de ténèbres, mais je ne suis pas surprise. Ca va très bien avec ton type. C'est un cas d'école à dire vrai. Je me demande quelle proportion représentent les gens comme toi à Serpentard. Une bonne majorité je dirais. » Un éclat sarcastique ébranla ses iris braqués avec obstination sur les siens, laissant leurs souffles s'entremêler sous les histoires abracadabrantes d'analyse qu'elle calquait sur son être si secret. A moins de faire parti de ses proches, il était impossible de réellement comprendre l'intégralité de sa personnalité tourmentée. Il haussa même un sourcil aux termes cas d'école, avant qu'elle ne cherche à le comparer aux autres élèves de sa maison. Chaque être a ses démons dissimulés dans un placard, chaque monstre attend, tapis dans l'obscurité, l'occasion de dévorer l'âme qu'il tourmente. Pourtant, Hades n'avait pas l'impression d'être comme tout le monde... lui qui ne s'enfonçait dans les ténèbres que pour tenter d'échapper à celui que d'autres rêveraient de servir. Une risible ironie, un rêve déjà voué à l'échec, un besoin de puissance exacerbé...

« Pourquoi sont-ils si spéciaux ? » demanda-t-elle, le rattrapant dans ces pensées et la contemplation de ces prunelles délicieuses. Parlait-elle de ses semblable, ou des créatures qu'il pourrait entrevoir s'il se détournait d'elle ? « Et quel est donc mon type ? Puisque tu as l'air de si bien me connaître, va donc au bout de tes fausses suppositions. » assena-t-il avec l'assurance de celui qui sait qu'elle se trompera. Car c'était une évidence, elle ne pouvait savoir, elle ne pouvait comprendre, ou ne serait-ce que deviner ce qu'il était, la soie de la toile qui retenait ses bras, ce mariage décidé avant même qu'il ne soit en capacité de formuler une phrase cohérente, avant que les siens ne supposent qu'il était fou, avant que l'on comprenne sa tare, avant que le monstre y voit son avantage et ne lui laisse pas l'occasion de choisir. Il n'était décisionnaire de rien. Rien, à l'exception de ces filles, à l'exception... de ce qui se jouait ici, sauf qu'ils étaient deux à esquisser ces pas de danse, deux à fredonner la mélodie inaudible de leurs souffles entremêlés, de la soif de découvrir la sensation de leurs lippes réciproques. « Je ne suis rien de ce que tu supposes. » murmura-t-il à nouveau contre ses lèvres. « Je te le prouverais si tu m'en laissais ne serait-ce qu'une brève occasion. » Un baiser, un unique baiser, et il lui murmurerait la passion qui s'ébrouait sous l'air placide que tout son être affichait, monstre de glace, démon des ombres affamées. Il détourna ses traits pourtant, s'inclinant comme s'il allait embrasser sa gorge, ses doigts lâchèrent la cape pour chasser quelques mèches dérangeant son souffle, pour lui permettre de s'échouer sur sa peau. « Tu veux savoir ce qu'ils ont de si spéciaux ? » souffla-t-il, mystérieux, sa respiration venant heurter sa peau alors que ses prunelles s'égarait sur les équidés. « Je peux les voir depuis toujours, mais ce n'est pas le cas de tout le monde. » ajouta-t-il, ses lippes frôlant sa chair évasivement. « Ce sont les chevaux de la mort... seuls ceux qui ont regardé la faucheuse peuvent les apercevoir. » Il laissa une seconde suspendre le temps, humer le parfum délicieux de la jeune femme qu'il n'ébauchait que de son souffle et de ce désir de laisser ses lèvres courir sur sa peau. « C'est pour ça que je porte mon nom. » confessa-t-il, comme pour lui donner ce goût de trop peu, ses lèvres dérobant un baiser à même sa gorge, éphémère, fugace, presque improbable, avant qu'il n'écarte ses traits pour revenir croiser ses prunelles. « Et que tu es comparable à une Perséphone ayant goûté aux fruits du Tartare. »

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MessageSujet: Re: up in the woods (hadan)   up in the woods (hadan) EmptyJeu 9 Juil - 23:49


« Et quel est donc mon type ? Puisque tu as l'air de si bien me connaître, va donc au bout de tes fausses suppositions. » son assurance aurait pu être déconcertante si elle ne faisait pas justement partie intégrante du personnage, de l’archétype qu’il représentait à ses yeux. Il semblait certain qu’elle avait tout faux, qu’aucune de ses suppositions n’étaient avérées et si elle-même pouvait laisser sa place à un certain degré d’incertitude, elle ne doutait pas qu’elle avait en parti du moins cerné le jeune homme. Bien sûr elle n’avait aucune idée de son histoire, elle ignorait être bercée d’illusion quant à son enfance qu’elle s’imaginait dorée. Elle ignorait le mal qui l’affligeait. Mais au fond quand bien même aurait-elle su avoir tord il n’est pas sûr que son avis sur la vipère en aurait été altéré.  Parce qu'elle se moquait bien des motivations quand les actes eux-même lui déplaisaient. Peu importe qu’il n’ai pas le choix de ceci, ou qu’il soit hanté par cela. Elle ne jugeait personne selon les démons qui hantaient mais bien selon leur façon de les combattre.  « Je ne suis rien de ce que tu supposes. » avouèrent ses lèvres menues aux siennes, son souffle ayant plus d’effet sur elle que ses mots. Il n'était que présomption encore et toujours et Dylan sourit presque de l'ironie de la situation. En affirmant qu'elle se trompait à son sujet, sous-entend donc qu'elle était beaucoup trop sûre d'elle, il faisait montre de la même suffisance. Car au fond que savait-il de l'étendu de ses suppositions à son sujet. « Je te le prouverais si tu m'en laissais ne serait-ce qu'une brève occasion. » Elle esquissa un vague rictus. On en venait enfin au fait. Jusque-là bien que ses intentions aient toujours semblé claires à Dylan elles n’avaient pas été formulées de façon aussi précise. L’adolescente percevait cet aveux comme une victoire en ce qu’elle pouvait désormais le rebuter plus ouvertement sans risquer qu’il prétende le quiproquo. « Le principe d'une proposition est que les deux parties doivent en tirer quelque chose. Or tu m'excuseras je ne vois pas vraiment ce que j'ai à y gagner. » mentit-elle sans remords. Elle aurait à gagner un plaisir immédiat. Sûrement. Toutefois elle aurait également beaucoup à perdre. Il avait le mérite de ne pas, trop ouvertement du moins, prétendre la cerner complètement, mais il faisait preuve d’une ignorance à son sujet aussi risible que la sienne. Lui laisser une chance serait avouer sa méprise. Si elle devinait bien le sens de son langage corporel, elle savait ce qu'il désirait. Le lui accorder, ne serait-ce qu'une seule fois serait lui conférer la victoire car Dylan ne pouvait imaginer un seul instant qu’il puisse vouloir autre chose que la dérober une fois. Une et une seule fois avant de ramper vers la prochaine victime, la prochaine biche effarée. Une seule occasion serait ainsi celle de trop. Il pouvait toujours essayer de ruser pour que la vestale s’offre à lui, mais elle était prête à résister. Du moins son cerveau clamait l’être tandis que son corps refusait d’écouter les avertissements, refusait de prendre ses distances, pire même tout son être sembla un rien déçu que ses lippes assassines ne s’écrasent pas sur la peau nue de sa gorge, mais s’éloignent tout simplement de sa chair brûlante qui ne semblait ne rien vouloir de plus au monde que ce baiser glacé.

Les doigts aquilins d'Hades cessèrent soudain de jouer avec sa cape et un instant elle se cru libérée de son emprise. Pourtant ils ne ne s’éloignèrent pas longtemps, venant plutôt chasser les quelques mèches brunes qui lui collaient au visage, effleurant la peau diaphane de la jeune femme, arrachant un frisson à son cœur adolescent. Plus rien n’empêchait désormais leurs souffles de s’entremêler. « Tu veux savoir ce qu'ils ont de si spéciaux ? » proposa-t-il, mystérieux, piquant la curiosité de la sorcière qui par pure mesquinerie aurait voulu pouvoir affirmer s’en moquer. « Je peux les voir depuis toujours, mais ce n'est pas le cas de tout le monde. » ses yeux s’écarquillèrent imperceptiblement, elle buvait malgré elle ses paroles surprise de découvrir qu’elle faisait partie malgré elle de ceux capables de voir ces beautés fantomatiques. Sa concentration s’effrita quelque peu lorsque ses lèvres frôlèrent sa peau. Elle aurait du lever une main pour le repousser, marquer ses limites, pourtant elle ne bougea pas d’un poil. « Ce sont les chevaux de la mort... seuls ceux qui ont regardé la faucheuse peuvent les apercevoir. » Une ombre passa dans le regard céruléen de Dylan. Ses yeux qui avaient toujours semblé si sombre malgré leurs prunelles si claires, presque pâles. Plus que jamais elles semblaient devenues noires sous le coup de la réminiscence forcée. Car bien sûr le sens des propos d’Hades n’avait su lui échapper. Elle avait croisé la faucheuse, l’avait regardée dans les yeux lorsque celle-ci était venue emporter l’âme de sa mère dans ses bras squelettiques. Cette perte incommensurable était donc le prix qu’elle avait eut à payer pour avoir le droit d’observer les créatures. Elle eu soudain l’envie de s’en éloigner le plus possible, regrettant d’avoir pu montrer ne serait-ce qu’un semblant d’affection à celle qui se trouvait derrière elle. « C'est pour ça que je porte mon nom. » Bien que ses yeux ne l’aient pas quitté, elle sembla soudain se rappeler de sa présence, aidée sans doute plus par le baise qu’il vola à son cou que par le son de sa voix. Électrifiée par cette attaque soudaine à son intégrité physique, elle sursauta et fit ce qu’elle aurait du faire depuis longtemps: elle recula enfin d’un pas. Elle maudit son cœur pour ce qu'il osa déplorer ce geste. « Et que tu es comparable à une Perséphone ayant goûté aux fruits du Tartare. » Ses sourcils s’arquèrent devant ces analogies pompeuses. Cela se voulait-il être un compliment ? Devait-elle être flattée d’être comparée à Perséphone ? Instinctivement ses bras vinrent se croiser sur sa poitrine, protection dérisoire contre l’infernale déité qui lui faisait face. Était-ce donc ce qu’il voulait faire, l’emporter dans son antre, la priver de soleil et faire d’elle l’épouse de la Mort ? Il était trop tard pour la voler à sa mère comme la déesse du printemps l'avait été. Devait-elle être séduite par son aveux ? Au fond la mort était l’aventure ultime, le danger le plus périlleux, le plus excitant elle aurait du avoir l’attrait ultime pour Dylan. Et en effet celle-ci flirtait souvent avec, elle la taquinait, la cherchait un peu, mais elle n’avait pas la moindre envie de l’embrasser, pas encore. « Qui as-tu vu mourir ? » demanda-t-elle, faisant retrouver à la conversation son caractère profane. Elle avait besoin de le voir à nouveau humain, fait de chair et de sang et de perte et de douleur car forcément, lui aussi, s’il avait le droit de contempler les chevaux de la mort c’était que comme le commun des mortels il avait regardé une fois au moins cette dernière dans les yeux.


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