Je suis arrivée il y a quelques années en Angleterre, j'ai d'abord fait mes études pendant deux ans à Dumstrang où il n'y a pas de place pour la fragilité ou les sentiments, les murs de ce châteaux sont aussi glacés que la Russie et les élèves aussi froids et durs que l'on peut le croire. Inutile de préciser que mon arrivée à Poudlard ait été l'épreuve la plus difficile que j'eus vécu jusqu'ici mais j'ai fini par m'adapter et à commencer à m'exprimer dans leur langue (et donc à comprendre ce que les professeurs disaient), bien que mon accent soit plus que présent encore aujourd'hui. Ma venue à Poudlard était... incontrôlé par mon paternel qui élevée dans les règles de l'art Dolohov, à l'ancienne, à la dur, sans que ma mère puisse y faire quoi que se soit, faisant de moi ce que je suis aujourd'hui : facilement irritable, irrespectueuse d'autrui, bien que j'essaie de contrôler cette vilaine manie, piètre menteuse mais une excellente comédienne avec un fort penchant pour les alcools forts, à croire que les stéréotypes n'en sont pas réellement. Avec l'âge, je me suis assagie, préférant laisser ma frustration aux feuilles de papiers que je décors de visages d'hommes dessinés à l'aide d'un fusain entre deux lectures moldus comme Titus et Bérénice ou Le Dernier Jour d'un condamné. J'ai traversé plusieurs pays pour arriver jusqu'ici, des terres et des mers, essayant de me rendre à l'évidence : mon repos n'allait être que de court durée, mon père fera sans doute le maximum pour me retrouver, non pas parce qu'il est inquiet de savoir ce que j'adviens mais pour son intérêt propre. J'ai hérité de ma mère sur de nombreux point : si on oublie mon caractère bien trempée et ma passion débordante pour agacer les autres, je suis de nature plutôt calme et respectueuse, me reposant sur mes acquis et évitant tout contact avec le travail scolaire depuis ma plus petite enfance. Je dois avouer à moi-même que je peux compter mes véritables amis sur les doigts d'une main coupée, j'évite de m'attacher. Les amitiés ne durent qu'un temps : tout est éphémère, l'amour comme la haine. Je me contente de peu, me contenant des choses futiles de la vie et vivant au jour le jour.