Un seul être vous manque et tout est dépeuplé.

Penchée sur un morceau de parchemin les sourcils légèrement froncés sous le coup de la concentration, la brunette marmonnait des formules magiques avant de relever les yeux pour voir si elles avaient un quelconque effet. Sans baguette ce n'était pas évident. Elle soupira et mit de côté la liste de sortilèges inventés par son aînée et elle-même. Plus elle désormais que l'autre qui l'avait lâchement abandonnée quelques semaines plus tôt. Poudlard l'attendait avaient dit ses parents, Ashleigh reviendrait pour les vacances et le tour de Dylan arriverait bien assez tôt. Il lui suffisait d'attendre un an puisque sa sœur de deux ans son aînée était entré un en plus tard que les autres à cause de sa naissance hivernale. Dylan s'impatientait déjà et voulait la rejoindre, tant parce qu'elle était extrêmement attachée à sa métamorphomage de sœur que parce qu'elle avait envie d'apprendre la magie elle aussi. Elle avait à plusieurs reprises failli voler la baguette fraîchement acquise de sa grande sœur dans les jours précédant la rentrée. Elle était super-excitée à l'idée d'enfin user de la magie dont elle avait hérité. Etre la seule enfant encore à la maison toutefois ne lui posait pas tant de problème que ça, elle s'était créé son propre cocon, son propre monde depuis toute jeune, mais quand les rires de sa sœur secouaient encore l'appartement. Et si les parents des jeunes filles les aimaient autant l'une que l'autre ils ne se plaignaient pas franchement du calme que Ashleigh avait laissé derrière elle.  

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« Dylan Rothschild » À ses début à l'école moldue, elle n'avait pas toujours porté son nom la tête haute, se montrant plus susceptible qu'elle ne l'aurait voulu face aux quolibets sur la nature plutôt masculine de celui-ci. Depuis elle avait pourtant appris à l'apprécier, elle qui s'était rapidement forgé un goût pour les choses sortant de l'ordinaire. Désormais c'était son nom de famille que certain auraient préféré qu'elle cache. Le patronyme d'un cracmol n'avait après tout jamais prêté beaucoup de cachet à son porteur. Le professeur s'approcha de sa rangée, lançant les deux rouleaux de parchemins qu'elle avait rédigé sur la table en face de l'adolescente. « Très bon travail comme d'habitude, Optimal. » Un vague sourire vint étirer les lèvres de la brunette alors qu'elle récupérait son devoir ses yeux scannant les quelques remarques mises en marge par le professeur de métamorphose. C'était peut-être la seule matière où le niveau d'Ashleigh - scolairement du moins - était égal au sien voire même meilleur. Néanmoins c'était une pensé qui passait rarement son esprit, Dylan ne s'étant jamais sentie en compétition avec sa sœur. Si ça avait été le cas elle aurait de toute façon perçue cette dernière comme gagnante à tous les coups. « Sine Callahan, médiocre j'en attendais mieux de vous. » fit le professeurs en revenant vers la rangée de la brunette et tendant sa copie à sa voisine qui poussa un soupir presque inaudible. « J'ai vraiment essayé cette fois, mais j'y comprenais rien. » murmura-t-elle une fois que l'enseignant eut le dos tourné. Dylan lui offrit un sourire compatissant. « Tu voudrais pas m'expliquer ça ? » Les prunelles céruléennes de la Rothschild brillèrent un instant tandis qu'elle les plongeaient dans celle vert bouteille de sa camarade. Elle était flattée. Bien sûr elle n'aurait pu nier sa compréhension et son talent pour la matière sans être accusée à raison de fausse modestie, mais elle n'aurait jamais eut la présomption de proposer son aide à la jeune fille. Elle hocha imperceptiblement la tête et esquissa un sourire amical. Sine était plus qu'une simple camarade de classe et voisine de métamorphose, c'était une amie et c'était aussi pour cela qu'elle avait accepté aussi facilement, elle qu'on critiquait parfois derrière son dos pour son côté prétendument trop égoïste et compétiteur. Si seulement ils avaient su qu'elle se moquait bien des classements que pouvaient établir les enseignants. « Bien sûr, ce soir après les cours ? »

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Inspire. Expire. L’air froid lui pique les yeux, mais le poison doux qui sort de la bouche de l’adolescente semble savoir la calmer. Elle ferme les paupières et reporte la cigarette à ses lèvres, en tirant une longue bouffée. Elle n’a aucun droit d’être assise sur le balcon de la tour d’astronomie en plein milieu de la nuit et Merlin seul sait à quel punition elle aura droit si on la surprend, surtout vu l’activité à laquelle elle s’adonne. Mais le sommeil l’a trompée, les bras de Morphée ne l’ayant accueilli pour que de brèves heures, trop mouvementées pour qu’elle puisse dire s’être réellement reposée. En effet, à peine avait-elle sombré dans le sommeil que les cauchemars l’avaient assailli certains se montrant plus doux que les autres, l’attirant avec des promesses de bonheur avec sa mère pour finalement qu’elle meurt sous ses yeux. Il était plutôt facile pour son imaginaire de décliner la scène de plusieurs façon, puisqu’elle avait véritablement été témoin de l’originale. Sa mère était décédée sous ses yeux pendant les vacances de Noël et aucun cauchemar ne saurait égaler l’horreur de ce souvenir. Dylan inspire à nouveau une bouffée d’air empoisonné, sentant à peine que ses doigts sont meurtris par le froid. Elle pense à sa sœur avec laquelle de plus en plus on ne sait sur quel pied danser. Sa sœur aux écarts de conduite qui s’accumulent, qui semble presque vouée à l’autodestruction. Dylan, on pourrait presque la croire indifférente à côté. Sa douleur est moins apparente. Lorsqu'elle est revenue à Poudlard en Janvier 1970 elle fut accueilli par des regards désolés, des bras chaud prêts à l'embrasser si elle en montrait le besoin. Elle n'a su réagir qu'avec une moue presque dégoûtée, passant son chemin dès qu'on cherchait à l'arrêter pour lui présenter ses condoléances. Qu'aurait-elle bien pu faire de la pitié des autres ? Insensible murmure-t-on depuis dans son dos. Pourtant si on l’a trouvait solitaire et froide auparavant aujourd’hui ces mots ne sont plus suffisants pour exprimer sont attitude. Toute âme observatrice pourrait voir à quel point l'évènement l'a détruite. Dépliant les genoux qu’elle avait ramené vers sa poitrine elle s’allonge à même la pierre froide, une main posée sur son ventre l’autre tenant encore fermement ce qu’il lui reste de sa cigarette et elle regarde les étoiles. Elle leur parle, elle leur raconte tout ce qu’elle n’arrive pas à dire aux autres. Elle leur dit son inquiétude au sujet de sa sœur, mais aussi vis-à-vis de Charlie. Elle leur explique qu’elle est perdue et attend presque une réponse, la bouche en cœur, la cigarette mourant entre ses doigts fins. Seul le vent qui vient faire claquer ses cheveux lui répond, pourtant elle semble presque satisfaite. Une dernière bourrasque et c'est presque sereine qu'elle s'endort, la voix de sa mère lui murmurant dans le creux de l'oreille.

De quoi détesterais-tu le plus qu'on te traite ?:  d'incapable.

   L'aube ou le crépuscule ?: le crépuscule.

   Un Moldu t'aborde en pleine rue en te lançant qu'il est persuadé que tu es un sorcier ou une sorcière. Que fais-tu ?: je lui ris au nez.

   Qu'est-ce que tu as le plus hâte d'apprendre à Poudlard ?: les sortilèges et enchantements je veux faire voler des choses.

   Que préférais-tu?: Que les autres t'aiment et t'apprécient.

   Quel chemin te tente le plus?: Le petit sentier tortueux jonché de feuilles mortes qui s'enfonce à travers les bois.

   Sous quel nom préférerais-tu entrer dans l'histoire ?: Le Grand ou la Grande

   Un détraqueur a réussi à pénétrer dans l'école, comment réagis-tu ?: je pourrais directement aller à sa rencontre et user du sortilège du patronus, mais sincèrement le meilleur à faire est encore de courir dans la direction opposée.

   S'il te fallait faire un choix, préférerais-tu inventer une potion te garantissant: L'amour.

   Le noir ou le blanc?: le noir.