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 (charleigh) and I'm not sleeping now the dark is too hard to beat

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Ashleigh E. Rothschild

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MessageSujet: (charleigh) and I'm not sleeping now the dark is too hard to beat   (charleigh) and I'm not sleeping now the dark is too hard to beat EmptyLun 15 Juin - 15:31

Mon cœur battait la chamade. Encore aurait-il fallu que j’aie un cœur capable de s’agiter dans ma poitrine meurtrie par ce trou noir béant qui y trônait désormais. Je ne parvenais plus à parler au présent. Le futur semblait être si lointain alors que je ne m’accrochais qu’à ce passé heureux qui ne parvenait pourtant pas à me rendre mon sourire désormais perdu dans l’enfer du quotidien. La lumière était si lointaine, je parvenais à peine la toucher du doigt sans manquer de me faire rattraper par l’obscurité qui régissait ma vie. Mon cœur ne battait plus car mon cœur était brisé. C’était la seule explication qui me paraissait raisonnable. Presque normale. Et dans ma douleur, je ne trouvais rien de réconfortant. Dans mes pleurs, je n’entendais rien de plus qu’une alarme idiote qui criait à qui voulait l’entendre que j’étais brisée. Moi celle qui avait toujours voulu paraître forte et qui ne ressemblait plus à rien désormais. En la perdant elle, j’avais perdu mon envie de me battre. Son cri lointain, celui dont mon père m’avait parlé mais dont je n’avais rien entendu, me brisait un peu plus. Et il m’arrivait parfois la nuit de me réveiller, suant, criant, pleurant, comme si l’on m’arrachait la vie à moi aussi. En réalité, l’on ne m’avait arraché que le cœur.
Assise sur mon lit, je rédigeais une lettre, adressée à mon père. Comment pouvais-je lui expliquer que je ne reviendrais pas à la maison, au contraire de Dylan qui n’attendait que cela. Comment pouvais-je lui dire, à celui à qui il ne restait plus rien, que je n’osais plus le regarder droit dans les yeux ? Comment pouvais-je lui annoncer, à celui qui avait tout perdu, que si l’on lui avait enlevé sa femme, à moi l’on m’avait enlevé ma mère ? Toutes ces choses, il les savait déjà. Mais je ne lui avais jamais dit. Je devais le faire, par respect pour lui. Par respect pour ce qu’il représentait. Et si une partie de moi le détestait, une autre ne pouvait s’empêcher de s’apitoyer sur son sort. Était-ce réellement de sa faute ? Je n’étais peut-être pas la plus à plaindre mais j’étais certainement celle qui comprenait le moins bien cette situation. J’avais mis le feu à ce qui me faisait me souvenir d’elle, par colère, par déni. Et puis j’avais essayé de réparer les dégâts en m’acharnant avec cette baguette qui peinait à fonctionner ces derniers temps. Finalement, je jetais ma plume et mon parchemin sur le sol dans un vacarme assourdissant, retenant un cri de rage. Je laissais mon dos s’abandonner à mon matelas alors que je posais sans aucune délicatesse mon oreiller sur mon visage, dans l’espoir de m’étouffer. De peut-être la rejoindre.
Tout était si vide sans elle. Tout était si fade. Pourtant j’avais des amis, j’avais Dylan, j’avais Nola, j’avais Maxime. Et si je n’avais pas été aussi idiote, j’aurais pu dire que j’avais Charlie. Même si je ne l’avais jamais vraiment considérée comme mon amie. Mon cœur battait pour elle depuis notre tendre enfance, celle où je pouvais encore rire et sourire sans me sentir obligée de le faire. J’avais mis feu à notre si belle amitié, par haine, par colère, car elle était la seule capable de me comprendre et que je ne supportais plus sa voix si douce, me jurant de me calmer, me promettant de ne jamais me laisser. Je la haïssais pour avoir été si importante à mes yeux, je la détestais pour me faire sentir comme une idiote incapable de se lever seule. Et pourtant, la nuit, il m’arrivait de crier son nom dans un mauvais cauchemar. Souvent, je l’entendais se retourner dans son lit, probablement pour m’observer. Et moi, je gardais les yeux fermés, comme s’il ne s’était rien passé. Comme l’idiote que j’étais. Décembre était un mois maudit. Comme janvier. Comme février. Comme tous les mois passés sans elle depuis. Si Charlie avait toujours su m’aider, cette fois-ci, elle ne faisait que me briser un peu plus. Sans même s’en rendre compte. Si j’étais idiote, alors qu’était-elle ? Elle était bien plus abrutie que moi parfois. Et pourtant, je n’avais envie que d’une seule chose : me jeter dans ses bras pour qu’elle me pardonne de mes idioties. Je me redressais finalement, furieuse, jetant mon oreille contre l’un des murs du dortoir. J’étais seule et c’était tant mieux. Dans sa cage, non loin, se trouvait Hadès, mon serpent. Cela avait toujours surpris qu’une Gryffondor possède un serpent et je n’en avais jamais compris les raisons. Si seulement je pouvais le comprendre. Si seulement il pouvait me comprendre. Tout serait plus simple si tout le monde était capable de comprendre. Ma mère serait encore vivante. Mais ces choses-là n’étaient pas possibles. Le cœur brisé, l’âme meurtrie, j’observais le lit de Charlie, les larmes aux yeux, pleurant comme je ne l’avais pas fait depuis longtemps. Ce temps-là, celui où nous étions heureuses, me semblait si lointain désormais.
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M. Charlie Lynch

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MessageSujet: Re: (charleigh) and I'm not sleeping now the dark is too hard to beat   (charleigh) and I'm not sleeping now the dark is too hard to beat EmptyMar 16 Juin - 15:02



Charlie & AshleighThere's no place for a future without you.

Un long sourire sournois se dessinait sur mes lèvres alors que j’observais la serpentarde qui se cachait dans les toilettes du troisième étage. Si j’étais fière de moi ? Pas qu’un peu. Mon passe-temps préféré était bel et bien de faire de leur vie un enfer, peut-être pour oublier le purgatoire dans lequel j’étais moi-même en train de brûler. La plupart du temps, les vipères m’évitaient, mais les plus prétentieux ne pouvaient s’empêcher de me provoquer. Malheureusement pour eux, la fougue, le courage et l’insolence des gryffondors étaient légendaires, et je ne fuyais jamais un duel, au contraire, plutôt dépendante à une dose d’adrénaline quotidienne. Les retenues et Rusard faisaient partie de ma semaine. Mais dans mon attitude de tête brulée, j’avais malgré tous des règles. Jamais plus jeune, jamais plus faible. J’étais rouge, j’avais malgré tout ce que l’on pouvait dire sur nous, un grand sens de l’honneur, et je détestais les injustices, d’ailleurs ce point m’attirait souvent des problèmes quand je m’auto déclarais défenseuse des autres. Peut-être au fond essayais-je de rattraper les erreurs de mon passé, mais rien n’effaçait le feu qui brulait encore dans ma poitrine, le même feudeymon qui avait ôté la vie à mon père et à mon frère. J’avais été sauvé, mais ils avaient emporté un bout de moi avec eux le jour de cette tragédie. D’ailleurs c’était depuis cette terrible nuit que j’avais changé, que je m’étais… comment les professeurs disent ? Ah oui, rebellée.

Mais qui y a-t-il de mal à ne plus vouloir de règle, à vouloir profiter de la vie sans contraintes ? Régler le compte de quelques serpentards ne faisait de mal à personne, aucun d’entre eux ne l’avait volé, ces maudites vipères. Ma vie n’avait été qu’un enchainement de pertes. Ma marraine, mon père, mon frère, puis ma meilleure amie. A la différence que cette dernière était toujours en vie. Peut-être au fond était-ce le plus douloureux. Faire mon deuil était long, douloureux mais je n’avais pas le choix. Ils étaient partis, personne ne me les ramènerait. Mais Ashleigh, je la voyais constamment, en classe, au dortoir, aux repas. La torture était constante, et je n’étais peut-être pas aussi forte que j’aimais le clamer. Perdue dans mes pensées, j’avais même fini par oublié la serpentarde que je malmenais et cette dernière en avait profité pour prendre la fuite, me laissant rager sur place de ma propre inattention. Je soupirais longuement, laissant mes poings taper la porte de la cabine avant de ranger ma baguette et de me diriger vers le septième étage. J’irai me coucher tôt, ce n’était pas plus mal, j’avais beaucoup de sommeil de retard à force de trop penser ou de regarder mon ancienne meilleure amie dormir, quand il lui arrivait parfois de hurler mon nom et de réveiller tout le dortoir. Mon cœur se brisait un peu plus à chaque fois, mais je commençais à prendre la douleur pour acquise. Que pouvais-je y faire ?

Chuchotant d’un air presque absent le mot de passe à la grosse dame qui m’ouvrit en fronçant les sourcils, elle me demanda si tout allait bien, et je lui offrais un petit sourire désolé. « Vous êtes bien la première à vous en souciez depuis longtemps. » Elle m’observait passer son seuil, une mine inquiète, j’étais persuadée qu’elle en parlerait avec d’autres tableaux, bien lui fasse. Je retrouvais ma salle commune, adressant quelques signes de têtes à mes camarades rouges. Le rouge. Cette couleur que je ne supportais plus depuis l’incendie qui m’avait volé deux êtres chers. Rien que d’entrer ici, j’en étais malade. Je soupirais, refusant l’invitation que quelques-uns des miens m’envoyaient pour venir jouer avec eux à divers jeux, je préférais monter dans mon dortoir, fermant la porte derrière moi, avant de me tourner pour voir d’où provenait la source des pleurs que je venais d’entendre. Sans étonnement je découvrais Ashleigh dans un piteux état, et si j’hésitais d’abord, je finis par m’assoir à côté d’elle sur son lit. Je restais un moment silencieuse, respectant sa peine, sans la toucher ni la regarder. Finalement après quelques minutes, je lâchais.

« Tu peux te moucher sur tes draps, promis, je ne dirai rien à personne. »

Je redressais son visage, la touchant du bout des doigts. Mon cœur se serra, voir sa peine et ne rien pouvoir y faire était une torture. Je me pinçais les lèvres avant de me relever. Je préférais anticiper son venin qui ne tarderait pas à venir.


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Ashleigh E. Rothschild

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MessageSujet: Re: (charleigh) and I'm not sleeping now the dark is too hard to beat   (charleigh) and I'm not sleeping now the dark is too hard to beat EmptyMer 17 Juin - 17:03

Comment en étions-nous arrivées là ? Cette question me torturait un peu plus chaque jour. Nous qui étions à seulement quelques mois de différence. Nous qui avions grandi ensemble. Nous qui avions tout partagé, de l’enfance à l’adolescence. Elle qui connaissait mes peurs les plus intimes, les plus secrètes. Moi qui la connaissais sur le bout des doigts. Peut-être nous étions-nous perdues dans cette folie passagère qu’avaient engendrée nos familles respectives. Alors que j’avais perdu ma mère, quelques mois auparavant, Charlie avait perdu bien plus que cela, il y a cinq années de cela. Je l’avais soutenu, autant que je l’avais pu. Je n’avais jamais été douée pour consoler, moi qui préférais ignorer que de souffrir. Et maintenant, je me parlais à moi-même, tentant de trouver des réponses à des questions que je n’osais plus me poser, par peur de découvrir cette vérité qui m’effrayait déjà tant. Qui étais-je réellement ? Et pourquoi m’évertuais-je à repousser ceux qui me voulaient du bien ? Mon cœur pouvait être brisé, jamais rien ne pourrait le réparer. J’avais perdu ma mère, Charlie avait perdu sa marraine. Et nous avions toutes deux perdu notre meilleure-amie. Qu’étais-je sans elle ? Rien, pas même une ombre à la recherche d’un peu de lumière.
En présence de Charlie, mon cœur saignait toujours un peu autant qu’il pouvait battre la chamade lorsqu’elle plongeait son regard dans le mien. Elle avait ce petit quelque chose qui me rendait si faible et j’étais incapable de comprendre quoi. Peut-être était-ce ses longs cheveux blonds ou ses yeux océan d’une froideur sans pareille. Ou peut-être cette douce odeur de lait-fraise qu’il m’arrivait parfois de sentir lorsqu’elle s’approchait un peu trop près de moi. Désormais et en l’espace de seulement quelques mois, nous étions devenues des étrangères l’une pour l’autre. Je ne pouvais plus en supporter d’avantage. Et malgré mes dires, j’avais désespérément besoin d’elle. Mais je ne pouvais plus retirer les mots que j’avais prononcé à son égard, je ne pouvais plus reprendre les mots que je n’avais jamais osé prononcer en sa présence. Elle ne pouvait plus m’entendre désormais. Les regrets étaient si forts, je parvenais à peine à lutter contre ces derniers. Je me noyais doucement dans mes songes, les larmes coulant d’avantage sur mon visage. Mes yeux prirent doucement une couleur bleu pâle alors que je tentais de calmer mes sanglots qui se faisaient un peu plus forts et présents qu’auparavant.
Absorbée par ma misère et par ma rancœur, je n’entendis pas Charlie entrer dans le dortoir. Le cœur brisé, les larmes coulant à flot, mouillant mes yeux un peu plus, je ne fis pas non plus attention lorsque mon lit s’enfonça un peu plus sous le poids de mon ancienne meilleure-amie. Je n’avais aucune envie qu’elle me voit dans cet état. Et je ne voulais pas m’apitoyer sur mon sort. Je la détestais, je la repoussais mais au plus profond de mon être, son absence me tuait doucement. Elle était ce que j’avais de plus précieux. J’avais besoin d’elle mais j’étais simplement trop fière pour le reconnaître.
« Tu peux te moucher sur tes draps, promis, je ne dirais rien à personne. »
Sa voix me fit presque sursauter et je me redressais, plantant mon regard dans le sien sans vraiment le vouloir. J’avais oublié à quel point elle pouvait être belle, j’avais oublié à quel point sa beauté pouvait me transcender. Je l’avais repoussé tant de fois, par peur de souffrir. Elle était tout ce que je possédais et une part de moi-même ne voulait plus se séparer d’elle désormais. Je me noyais dans mes regrets alors que les secondes défilaient. Je n’étais plus moi-même. Le regard dans le vide, je n’osais parler. Sa présence avait apaisé mon esprit et la source de mes larmes semblaient être tarie désormais. Quel était son pouvoir ? Comment pouvait-elle avoir un effet pareil sur moi ? Cela restait un secret. Son secret, celui que je m’efforçais de percer depuis notre rencontre, depuis nos naissances. Elle redressa alors mon visage et mon cœur se mit à battre la chamade. Je la haïssais, je la maudissais, elle et toutes ces choses qu’elle me faisait ressentir. Toutes ces choses que je ne parvenais à comprendre. Elle se releva avant que j’eus le temps de dire quoi que ce soit. Elle me repoussait à son tour, me brisant un peu plus.
« Tu n’as personne d’autre à emmerder, Lynch ? » Lâché-je froidement. « Tu devrais penser à changer tes draps, l’odeur de ces derniers m’a agressée lorsque je suis entrée dans le dortoir. J’en ai pleuré de désespoir. »
C’était plus fort que moi. Il fallait que je la repousse, il fallait que je lui montre que je pouvais me débrouiller sans elle, que je valais mieux qu’elle. Malgré tout, je n’arrivais pas à me persuader de l’éventualité d’un jour la perdre pour de bon. Nous étions bien trop liées pour que cela arrive. Et si nous devions vivre notre amitié dans la haine, cela me convenait, tant qu’elle restait à mes côtés. J’essuyais mes larmes, mes cheveux devenant subitement rouge foncé. La colère m’envahissait au fil des secondes. J’étais énervée, j’étais en colère contre le monde entier mais surtout contre moi-même. Et je ne pouvais m’empêcher de diriger cette colère vers elle. Elle qui n’avait rien ni même rien demandé. Elle qui m’avait toujours supplié de ne jamais la laisser. Qu’étions-nous devenues ?
« Qu’est-ce que tu veux ? » Je fronçais les sourcils, me redressant à mon tour, lui faisant face, croisant les bras. « On ne t’a pas encore viré de l’école pour ton insolence ? » Je sentis mon cœur se pincer à l’idée de ne plus la voir tous les matins. « Vivement que ce moment arrive, je ne serais enfin plus obligée de supporter ta mauvaise haleine matinale et ton odeur corporelle quotidienne. »
Je me mordis la lèvre lorsque son doux parfum lait-fraise me vint aux narines. Elle me rendait folle, dans tous les sens du terme et je la haïssais d’être aussi irrésistible. J’avais toujours eu ces sentiments étranges pour elle mais je ne pouvais me les avouer. Tout était si étrange. Je la haïssais probablement autant que je pouvais l’aimer. Tout était de sa faute.

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M. Charlie Lynch

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MessageSujet: Re: (charleigh) and I'm not sleeping now the dark is too hard to beat   (charleigh) and I'm not sleeping now the dark is too hard to beat EmptyJeu 18 Juin - 19:04



Charlie & AshleighThere's no place for a future without you.

Je commençais à perdre espoir. Sans doute que je n’étais pas faite pour avoir des proches autour de moi. Une malédiction ? Peut-être plutôt une punition. Ma famille était brisée par ma faute. Certes, je n’étais pas celle qui avait lancé le Feudeymon sur notre maison, mais c’était bel et bien pour moi que mon frère et mon père étaient revenus et avaient perdu la vie. Jamais je n’avais pu oublier les hurlements de douleur, l’odeur de chair brulée, et la vision de mon pauvre frère dont la peau tombait en lambeaux, rongée par les flammes. Je n’avais rien pu faire, trop jeune, trop faible, trop inexpérimentée. Bloquée par des décombres, moi-même blessée, je ne pouvais plus bouger, et ces images inondaient mes pensées, hantaient mes nuits dans mes cauchemars. Rêver ? Je ne connaissais plus ça. Mes nuits n’étaient jamais reposantes, je n’avais pas dormi sereinement depuis mes douze ans, depuis que ma vie avait changé.

Et j’avais tout perdu. Non seulement je ne reverrai plus jamais mon père et mon frère, mais ma sœur était devenu distante. Je savais qu’elle était aussi atteinte que moi par leurs décès, mais plus que jamais j’avais eu besoin de ma jumelle, mais elle comme moi nous avions changé, quelque chose au fond de nous était mort, enfouie sous un tas de cendres, rester dans les décombres de notre ancienne maison. Ce n’avait été que le début hélas. Le tour vint à ma marraine de perdre également la vie, et non seulement je perdais un repère de plus mais en prime, sa fille, ma meilleure amie s’éloigna au point de devenir une inconnue. Ainsi tout le monde me fuyait comme la peste. J’avais trouvé consolation dans les bras d’un Gryffondor de mon âge, Maxence. Si notre relation avait duré un an, et surtout si j’avais tenu ici, c’était bien grâce à lui, et c’est sans doute pour cela que je lui ai pardonné son infidélité, même si ma fierté en a pris un méchant coup. Au fond ça n’avait fait que renforcer mon idée que je n’étais pas assez bien pour qui que ce soit, comme si, quoi qu’il advienne, jamais je n’aurai le droit au bonheur, condamnée à errer seule et rejetée de tous.

La preuve d’ailleurs sous mes yeux. Malgré nos querelles stupides, malgré son rejet constant, je m’inquiétais pour elle. J’essayais de la réconforter et de prendre soin de celle que j’aimais depuis bien des années en secret, trop apeurée de briser une amitié déjà morte. Elle me manquait, c’était abominable, mais je ne pouvais pas la forcer à m’apprécier ou plus. Je ne comprenais pas les raisons qui l’amenait à être comme ça avec moi, mais je les respectais, j’essayais, du moins. Si elle ne voulait plus de moi auprès d’elle qui étais-je pour l’en blâmer ? Le poison dont j’essayais de me protéger en vain en reculant m’atteignit pourtant, en plein cœur. « Tu n’as personne d’autre à emmerder, Lynch ? » Je soupire longuement, pouvant déjà imaginer la suite, je la connaissais si bien que j’aurai même pu la dire à sa place. « Tu devrais penser à changer tes draps, l’odeur de ces derniers m’a agressée lorsque je suis entrée dans le dortoir. J’en ai pleuré de désespoir. » Je fais un signe de main, un peu trop lassée, ne l’écoutant même plus, je m’allongeais sur mon lit, retenant mes larmes. Je jetais un œil à ses cheveux qui venaient de virer au rouge. Mon cœur se serra d’avantage. Me détestait-elle au point de ne pas parvenir à se contrôler, de laisser son corps trahi sa haine à mon égard ? « Qu’est-ce que tu veux ? » Je plonge mon regard dans le sien. J’ai tellement de réponse à cette question, mais aucune ne l’interesse réellement. « On ne t’a pas encore viré de l’école pour ton insolence ? » J’esquisse un sourire moqueur, elle était bien placée pour me dire ça. « Vivement que ce moment arrive, je ne serais enfin plus obligée de supporter ta mauvaise haleine matinale et ton odeur corporelle quotidienne. » Ses piques stupides et enfantines ne me faisaient plus rien, j’avais passé l’âge. Je me redressais lentement, m’approchant d’elle d’un air désolée, le coeur brisé par sa stupidité.

« Ca y est ? Tu te sens mieux ou tu as encore du venin à me cracher dessus ? Tu peux continuer toute la nuit si ça t’amuse, je ne rentrerai pas dans ton jeu Ashleigh. Grandis un peu, arrête d’en vouloir au monde entier, et arrête de m’en vouloir à moi. Je l’ai perdu moi aussi tu sais. T’es juste trop aveugle pour te rendre compte que t’es pas la seule à souffrir. Mais si ça te soulage de m’insulter et de me rabaisser, fais toi plaisir, lâche toi, mais moi je ne joue plus à ça, je suis fatiguée. »

Je caresse une mèche de ses cheveux, l’observant d’un air triste. Je me pince les lèvres, je suis lassée des secrets, de la colère, de la peine.

« Tu me détestes à ce point, je l’ai remarqué, pas besoin d’en rajouter, j’ai assez à gérer moi aussi. Si tu ne m’aimes pas, ça ne fait rien, j’ai assez d’amour pour nous deux. »

Et je l'affronte, je plonge mes prunelles bleues dans les siennes, louchant un petit instant sur ses lèvres. Oui je viens de lui déclarer ma flamme, faut il encore qu'elle le comprenne.

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Ashleigh E. Rothschild

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MessageSujet: Re: (charleigh) and I'm not sleeping now the dark is too hard to beat   (charleigh) and I'm not sleeping now the dark is too hard to beat EmptyDim 21 Juin - 19:03

Elle était là. Mon cœur pouvait bien battre la chamade en sa présence, j’étais incapable d’en comprendre les raisons. Ou plutôt, je refusais de les comprendre. Cela me semblait insensé. Oui, cela l’était. Et je ne pouvais rien faire contre. Je voulais d’elle. Mon cœur saignait de son absence. Et pourtant, une fois à ses côtés, je ne pouvais m’empêcher de la repousser. La violence de mes mots m’effrayait parfois mais la douceur de ses gestes me faisait tomber un peu plus pour la jolie blonde qu’elle était. En classe, je ne pouvais m’empêcher de la regarder. Elle était toujours assise au fond, les yeux dans le vague, comme espérant que l’on ne la remarque pas. Elle était pourtant la première personne vers qui je me tournais. Je la provoquais pour entendre sa jolie voix. Je la poussais pour sentir ses doigts sur ma peau brûlante. Je lui souriais parfois simplement pour observer son regard confus. J’aimais la déboussoler, j’aimais la rendre folle. Nous avions toujours fonctionné ainsi. Mais depuis quelques mois, tout avait changé. Seule la haine semblait nous habiter et notre amitié semblait inhabitée, éteinte, comme si tous nos souvenirs s’étaient envolés. Je détestais cette sensation. Je haïssais l’idée de la perdre. Et pourtant, je ne pouvais m’empêcher de la repousser encore et encore.
C’était plus fort que moi. Sa beauté était attirante. Elle était comme une rose mais les années pouvaient bien passer, rien ne semblait la faire faner. Et j’avais beau m’être piquée sur ses épines mille et une fois, je ne pouvais m’empêcher de continuer à essayer de l’arracher aux mauvaises herbes dans lesquelles elle avait poussé. Je voulais l’arracher des bras de ses démons, m’enfonçant dans les miens pour ses beaux yeux d’un bleu océan. Combien de fois m’étais-je perdue dans ces derniers, la contemplant sans faire attention ? Charlie était parfaite, jamais je n’en avais douté. J’avais toujours gardé ce secret avec jalousie, ayant peur que l’on vienne me la voler. Inconsciemment, je ne la voulais que pour moi. La partager était un véritable enfer auquel j’avais goûté plus d’une fois. Si Absynthe était la raison de sa rupture avec Maxence, j’étais celle qui avait fait en sorte que le beau lion tape dans l’œil de la narcissique vipère. C’était égoïste. C’était idiot. Cela aurait pu se retourner contre moi. Mais lorsqu’il s’agissait de la belle Gryffondor, j’en oubliais mes bonnes manières. J’en oubliais l’amitié qui nous liait. Je la voulais pour moi. Mais elle n’avait jamais été en ma possession. Elle était comme l’oiseau qu’on le voit voler haut dans le ciel. Elle avait ce besoin de liberté que je ne pouvais lui donner. Un oiseau en cage rêve de verts pâturages au-dessus desquels il pourrait voler. Mes bras étaient une cage, mon cœur était une plaine et je souhaitais simplement qu’elle s’y perdre un peu plus.
Alors je la repoussais. Je la repoussais pour mieux la retrouver. Je la repoussais pour obtenir son attention, pour me sentir aimée, pour combler le manque qu’avait occasionné le décès de ma mère. Je souhaitais qu’elle m’aime alors que j’étais incapable de m’aimer moi-même. Je ne me rendais pas compte des erreurs que je faisais, aveuglée par cette lumière éblouissante qui ne faisait que me faire perdre un peu plus la tête. Charlie était belle, Charlie était drôle, Charlie semblait si parfaite aux yeux de tous alors qu’elle n’était qu’un chantier en construction de plus. Elle était dévastée, détruite, son cœur était brisé depuis bien longtemps, elle ne vivait qu’à moitié, tentant de survivre dans un monde qui lui avait tout arraché. J’étais la seule à voir combien elle pouvait être brisée. Et j’étais la seule à pouvoir l’aider à se reconstruire un tant soit peu. Je voulais être celle qui la rendait heureuse. Mas j’en étais incapable. Voilà pourquoi je la rejetais, voilà pourquoi j’agissais comme la pire des idiotes. Si mon rejet la faisait souffrir, j’avais simplement peur que mon amour ne la détruise un peu plus. Agir comme une conne me semblait être la meilleure des choses à faire pour la garder en vie, pour lui donner une raison de se battre. Pour lui donner une raison de vivre. Pour l’avoir à mes côtés et la savoir saine et sauve.
Et lorsqu’elle s’approcha de moi d’un air désolé, mon cœur fit un bond. Pourquoi m’infligeais-t-elle cela ? Pourquoi voulait-elle me voir souffrir ? Je n’étais rien, je n’avais jamais rien été. Mais parfois, à ses yeux, j’avais l’impression d’être tout. Et c’était une sensation qui me comblait de bonheur.
« Ça y est ? » Je plongeais mon regard dans le sien, à la recherche d’une réponse. « Tu te sens mieux ou tu as encore du venin à me cracher dessus ? » Mon cœur se serra. « Tu peux continuer toute la nuit si ça t’amuse, je ne rentrerais pas dans ton jeu Ashleigh. » Qu’essayait-elle de me dire ? Que tout était terminé ? « Grandis un peu, arrête d’en vouloir au monde entier, et arrête de m’en vouloir à moi. »  Elle ne comprenait pas. Elle n’avait jamais vraiment compris. « Je l’ai perdu moi aussi, tu sais. » Je ne baissais pas les yeux, affrontant son regard. « T’es juste trop aveugle pour te rendre compte que tu n’es pas la seule à souffrir. » Elle était idiote. Elle ne comprenait vraiment rien. « Mais si ça te soulage de m’insulter et de me rabaisser, fais-toi plaisir, lâche-toi, mais moi je ne joue plus à ça, je suis fatiguée. »
Elle caressa une mèche de mes cheveux et je fermais les yeux instants à ce contact. Pensait-elle vraiment ce qu’elle venait de dire ? Si oui, elle était réellement stupide. Elle n’avait rien compris. Mais c’était compréhensible. Je ne pouvais la blâmer.
« Tu me détestes à ce point, je l’ai remarqué, pas besoin d’en rajouter, j’ai assez à gérer moi aussi. » J’inspirais profondément, ne sachant pas quoi répondre. « Si tu ne m’aimes pas, ça ne fait rien, j’ai assez d’amour pour nous deux. »
Ses yeux d’un bleu océan se plongent alors dans les miens. Je sens ces derniers loucher sur mes lèvres je comprends presque aussitôt. Mon cœur s’arrêta de battre un instant et mes cheveux changèrent doucement de couleur, prenant une nouvelle teinte. Mauve. Un mélange de colère et de tristesse. Perdue, j’étais incapable de savoir où j’en étais à l’heure actuelle. Pourquoi avait-elle dit cela ? M’aimait-elle à ce point ? Comme moi j’avais pu l’aimer toutes ces années ? C’était bien trop beau pour être vrai. J’avais si peur de l’entraîner dans mon autodestruction.
« T’es gay ? » Je brisais le silence qui s’était installé entre nous, sans réfléchir une seule seconde à mes propos. C’était plus fort que moi. « Je veux dire, c’est pas grave. Je n’ai rien contre ça. Moi aussi je reluque tes fesses parfois. » Un sourire triste s’esquissa le long de mes lèvres. « Je ne suis pas comme ça, Charlie. » Mes propos pouvaient porter à confusion. « Je ne veux pas que tu souffres d’avantage en t’imaginant des choses fausses. » Je me mordis la lèvre inférieure. « Je suis une bombe à retardement, prête à exploser à la moindre contrariété. » Soupirais-je. « Et je refuse de t’entraîner avec moi, il y a déjà assez eu de dégâts collatéraux comme ça. » Pourtant, c’était plus fort que moi. « Ce n’est pas à cause de ma mère que je te repousse. » J’approchais mon visage du sien. « J’ai peur de te faire faner. » Murmuré-je. « Et les jolies roses ne devraient jamais avoir à faner. »
Une larme coula le long de ma joue, mourant sur mes lèvres. Je glissais ma main sur sa joue, déposant un baiser à la commissure de ses lèvres avant de presser mes lèvres contre les siennes, collant mon corps au sien. C’était étrange comme sensation. Mais pour la première fois depuis longtemps, je me sentais vivante. J’avais l’impression d’être moi-même. Finalement, sans Charlie, je n’étais que l’ombre de moi-même. Tu n'auras jamais assez d'amour pour nous deux car je t'aimerais toujours un peu plus chaque jour.


T
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M. Charlie Lynch

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MessageSujet: Re: (charleigh) and I'm not sleeping now the dark is too hard to beat   (charleigh) and I'm not sleeping now the dark is too hard to beat EmptyJeu 25 Juin - 17:25



Charlie & AshleighThere's no place for a future without you.

Depuis combien de temps tout cela durait ? Je connaissais Ashleigh depuis notre naissance. Nos mères avaient été meilleures amies toutes leurs vies et nous avions marché dans leurs traces. Notre amitié avait fait jalousé ma sœur qui n’avait jamais aimé me partager, mais jamais nous n’avions eu le moindre baton dans nos roues. Jusqu’à la mort de la mère de la métamorphomage, ma marraine. Si cette perte avait été horrible pour moi et le reste de ma famille, cela avait été pire pour la jolie rouge qui visiblement n’arrivait pas à faire son deuil depuis. Qui pouvait l’en blâmer ? Au fond de moi je n’avais jamais réellement enterré mon père et mon frère, alors comment lui en vouloir ? C’était encore récent, l’accepter n’était pas évident. Nous nous étions perdues, malheureusement, je commençais à perdre espoir, à renoncer : je n’étais pas sûre que nous pouvions nous retrouver. Et l’idée de trouver du réconfort ailleurs commençait à sérieusement être alimenter dans mon esprit. J’avais besoin d’attention, j’en avais toujours eu besoin. Je ne voulais pas me sentir plus bas que terre et sa présence, ses mots m’y envoyaient constamment. Elle était devenue ma pire ennemie en l’espace de quelques mois, sans que je sois coupable du moindre crime. Mon cœur se brisait dès que j’avais la bêtise de poser mes prunelles sur elle. Elle était intouchable, inatteignable, au fond, elle l’avait toujours été, ce n’était que maintenant que je le comprenais. L’amour vous donne toujours l’espoir et les illusions, mais parfois vous parvenez malgré tout à ouvrir les yeux et comprendre la vérité : cette personne n’est pas faite pour vous.

Tout m’avait fait tomber chez elle. De ses cheveux aux milles et unes couleurs, reflet de son humeur, à ses yeux à la fois doux et perçant. Je n’évoquerai même pas son caractère de scroutt à pétard qui même lui parvenait à me plaire. Nous qui avions tout fait ensemble, qui faisions trembler Rusard de nos quatre cent coups, aujourd’hui il ne restait plus rien, plus rien que nos souvenirs et nos cœurs trop lourds pour se pardonner du mal que l’on se faisait l’une à l’autre. Peut-être qu’Absynthe était celle qui avait raison depuis le début, je ne valais rien, et c’était pour cela que tous ceux que j’aimais m’abandonner. Maxence, Ashleigh, Ella. J’avais perdu les trois êtres qui m’étaient le plus chers. Je renonçais, j’étais fatiguée de tout mettre en œuvre pour la retrouver, pour les retrouver. S’ils ne voulaient plus de moi, il était temps que je fasse mon deuil. J’abandonne. Je me livre à elle pour la première fois, observant ses cheveux virer au mauve. J’ignore ce que ça peut bien vouloir dire. Peut-être du dégout ? « T’es gay ? » Je relève un sourcil, la fixant d’un air étonné. Après ce que je viens de lui dire c’est tout ce qu’elle trouve à me répondre ? Est-ce que je suis homosexuelle ? J’en sais rien, je ne me suis jamais posée la question, à vrai dire je n’en ai rien à faire des interpellations. « Je veux dire, c’est pas grave. Je n’ai rien contre ça. Moi aussi je reluque tes fesses parfois. » Je ne parviens pas à retenir un petit sourire, quelle espèce d’idiote, elle ne peut rien prendre au sérieux. « Je ne suis pas comme ça, Charlie. » Je me pince les lèvres. Comme ça ? C’est censé dire quoi ? Qu’elle n’aime pas les filles ? Moi non plus. Je n’ai jamais été attirée par la moindre femme. En dehors d’elle. « Je ne veux pas que tu souffres d’avantage en t’imaginant des choses fausses. » Cette conversation commence à être gênante. J’ai envie de filer en courant, retrouver Dylan et lui raconter ma stupidité, elle qui a toujours tout compris.  « Je suis une bombe à retardement, prête à exploser à la moindre contrariété. » J’esquisse un rictus. Non, ça, personne ne l’avait vraiment remarqué. « Et je refuse de t’entraîner avec moi, il y a déjà assez eu de dégâts collatéraux comme ça. » Ma gorge se serre, mon cœur me fait mal. Maintenant elle se soucie de moi, c’est une foutue hypocrite. Je sens la rage et la colère monter en moi, j’ai envie de lui foutre mon poing dans la gueule. Comment peut être joué de moi de la sorte après tout ce qu’on a vécu ? « Ce n’est pas à cause de ma mère que je te repousse. » Je relève mes prunelles vers elle, toujours aussi énervée, j’attends ses explications. Que va-t-elle me pondre cette fois ? « J’ai peur de te faire faner. » Je me mords l’intérieur de la lèvre alors que mon énervement atteint son summum. Pourtant, quand elle rapproche son visage du mien, je sens mon corps se détendre. « Et les jolies roses ne devraient jamais avoir à faner. » Je la fixe, un peu plus calme, je n’y comprends plus rien. Je suis assez grande pour me défendre seule. Mon cœur s’arrête littéralement de battre alors qu’elle dépose un baiser sur le coin de mes lèvres. J’ai l’impression que le temps s’arrête quand elle glisse finalement ses lèvres sur les miennes et se colle à moi. Cette fois toute ma rage s’évapora, toutes les rancunes s’effacèrent comme si elles n’avaient jamais existé. La douleur, la haine, la tristesse, il n’y avait plus de place pour ça dans mon cœur qui menaçaient d’exploser tant il s’agitait contre ma poitrine.

Prise d’une montée d’adrénaline, j’attrapais son visage entre mes doigts, répondant au baiser avec une impatience et une passion qui m’étaient propres. Je la poussais jusqu’à mon lit, je laissais la folie me guider, mais je m’en moquais complètement. Elle était libre de me repousser si elle le souhaitait. Je me collais à elle, glissant mon genou vers son entrejambe. Je quitte un instant ses lèvres pour couvrir son cou de baiser, le souffle court. Et moi qui avais si peur du feu, je me consumais.
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Ashleigh E. Rothschild

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MessageSujet: Re: (charleigh) and I'm not sleeping now the dark is too hard to beat   (charleigh) and I'm not sleeping now the dark is too hard to beat EmptyMer 29 Juil - 23:06

Son absence m’avait toujours brisé. Et maintenant qu’elle se trouvait à mes côtés, c’était bien pire. En sa présence, je retenais mon souffle. Elle avait ce don si particulier de me faire sourire et pleurer, les deux à la fois. Pouvais-je la détester pour cela ? Non. Elle me rendait heureuse. Elle me rendait malheureuse. Notre relation était complexe. Elle l’avait toujours été. Voilà pourquoi je n’en voulais plus. Ou peut-être était-je en train de me mentir, peut-être étais-je en train de mentir à mes proches, simplement pour ne plus avoir à souffrir. Charlie n’avait jamais quitté mes pensées, Charlie n’avait jamais quitté mon esprit. Je l’avais toujours porté dans mon cœur, malgré la soi-disant haine que je lui avais voué ces derniers mois. J’étais incapable de m’avouer la vérité. Incapable de la lui avouer à elle. J’avais peur de ce qu’elle pouvait penser. J’avais peur de la voir me rejeter. Alors je m’en chargeais à sa place. C’était plus simple. Je le subissais tout autant mais je restais fière, je restais droite. Foutue fierté. M’excuser était beaucoup trop difficile. Lui faire part de ce que je ressentais l’était encore plus. C’était quelque chose que je ne pouvais concevoir. Quelque chose qui me faisait agir comme une idiote. J’avais peur de me faire rejeter.
J’étais effrayée à l’idée de perdre celle qui avait toujours cru à moi. Alors je le tenais à l’écart, dans une logique qui dépassait l’entendement. Maintenir ceux que j’aimais à l’écart de ma folie était le meilleur moyen de conserver une bonne image. Ils pouvaient me détester, ils pouvaient me repousser, ils pouvaient prétendre ne plus m’aimer, peut m’importait. Malgré tout, et je le ressentais au plus profond de mon être, ils ne pouvaient m’oublier. J’avais souvent pensé à oublier Charlie. Je m’étais souvent juré d’y parvenir. Mais je n’y étais jamais parvenue. Et j’avais toujours refusé de le faire. Elle était ce poison qui coulait dans mes veines, ce poison qui me tuait à petit à petit feu mais auquel je m’étais fait. Elle était cette gamine innocente que je connaissais depuis mille et une années. Elle était cette adolescente idiote aux longs cheveux blonds et aux yeux bleus d’une profondeur semblable à celle d’un océan. Elle m’avait toujours rendue folle. Dans sa façon de faire, dans sa façon de s’habiller, dans sa façon de m’envoyer chier et de me faire comprendre que je n’étais pas désirée. Je l’aimais. Et c’était probablement ce qu’il y avait de plus douloureux dans notre relation. Je la regardais détruire ce que nous avions de plus cher.
Je me regardais la détruire, petit à petit, sans me rendre compte que j’étais en train d’attiser les braises de notre amour. J’étais folle d’elle, je l’avais toujours été, depuis nos enfances tortueuses et torturées. Depuis nos adolescences compliquées. J’étais incapable de me souvenir de quand tout cela avait commencé. Peut-être les premières années, peut-être ces derniers mois. Tout ce que je savais à cet instant précis, c’est que je refusais de rompre ce baiser. Car pour la première fois en six mois, je me sentais vivante. Pour la première fois depuis des années, mon cœur battait et cela ne me semblait plus autant douloureux qu’auparavant. Nous tombions sur le lit, ne se souciant de rien. Tout ce que nous voulions à cet instant précis, c’était consumer et consommer cet amour beaucoup trop douloureux. Je gémissais contre ses lèvres avant de finalement la repousser en soupirant contre ses lèvres. Glissant mes doigts sur ses joues, je plongeais mon regard dans le sien alors que mes cheveux prenaient leur couleur naturelle : brune. Signe que je me sentais enfin moi-même.
« Moi aussi. » Murmuré-je. « Moi aussi je suis gay. » Je haussais les épaules. « Mais ça ne me dérange pas de l’être avec toi. Je n'ai pas d'amour pour qui que ce soit d'autre. »
Juste avec elle. Et c'était vrai. Charlie et moi, nous avions toujours entretenu une relation étrange. Mais cette fois-ci, nous dépassions les limites sans même nous en rendre compte. Doucement, je déboutonnais sa chemise, la faisant glisser le long de son corps en souriant légèrement, admirant son corps.


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MessageSujet: Re: (charleigh) and I'm not sleeping now the dark is too hard to beat   (charleigh) and I'm not sleeping now the dark is too hard to beat EmptyDim 9 Aoû - 23:26



Charlie & AshleighThere's no place for a future without you.

Tout allait si vite. Il y a encore quelques minutes l'on se crachait mutuellement notre poison en pleine figure. Une haine qui était née d'un amour sans doute un peu trop fort, trop puissant, et enterré depuis bien trop longtemps. C'était logique en réalité que l'on en soit venu à un tel niveau de stupidité. D'aussi loin que je puisse m'en rappeler, je l'avais aimé. Je l'avais oublié dans les bras de Maxence quelques temps, espérant pouvoir faire de moi quelqu'un d'un peu plus normal, espérant pouvoir la rayer de mon stupide coeur. Mais j'avais été trahi par mon ancien petit ami, et au final ma peine avait été doublée. Ma fierté avait mal assumé qu'il me trompe, et mes pensées étaient toujours occupées par la jolie métamorphomage. Le pire était venu après la mort de la mère d'Ashleigh, elle avait commencé à me rejeter alors que je songeais à lui avouer mes sentiments, et tout avait changé, l'indifference, la colère était devenu notre quotidien. Autrefois inséparables, nous passions désormais notre temps à nous faire du mal, à nous battre, à nous détruire un peu plus.
Et pourtant. Je n'arrivais pas à croire ce qu'il se passait. Et à cet instant précis pourtant, toute notre relation venait de changer. Toute la haine s'était envolé. Mon coeur tambourinait contre ma poitrine comme jamais il ne l'avait fait auparavant, menaçant d'exploser. J'avais cedé. J'avais cédé à mes pulsions après tant d'années à les retenir, je n'en pouvais plus. J'avais joué le tout pour le tout, de toute façon, maintenant, elle savait la vérité n'est-ce pas? Je l'entraine jusqu'à mon lit sans quitter un instant ses lèvres, refermant sur nous les rideaux du lit à baldaquin d'un coup de baguette magique. Elle gémit contre mes lèvres et je sens mon estomac se tordre. Je ne suis pas sûre, est-ce que je rêve ou est-ce bien la réalité? Suis-je arrivée à ce point de non retour dans la folie? Elle me repousse finalement et je sens mon coeur se serrer. Je ne suis pas sûre de vouloir savoir ce qu'elle a à me dire. Ses doigts glissent sur ma joue et je plonge mon regard dans le sien, observant ses cheveux reprendre leur teinte naturelle, haussant un sourcil, surprise. C'est assez rare, cela fait même des mois que je ne l'ai pas vu avec sa couleur naturelle. « Moi aussi. » Je fronce les sourcils. « Moi aussi je suis gay. » Je ne la quitte plus des yeux. Je n'aime pas cette appelation, je ne suis pas gay, je ne suis absolument rien du tout. Je ne suis pas gay, je ne m'interesse pas aux autres femmes, je ne m'interesse qu'à elle, et cette vérité n'a pas d'étiquette pour me catégoriser. « Mais ça ne me dérange pas de l’être avec toi. Je n'ai pas d'amour pour qui que ce soit d'autre. » Je fronce les sourcils avant de me détendre et de comprendre, souriant soulagée. Elle déboutonne ma chemise et je la laisse faire, glissant mes doigts sous sa chemise, sur son ventre. Je ne suis pas pudique, et je ne me sens absolument pas gênée lorsqu'elle fait glisser ma chemise. Elle m'a déjà vu dans cette tenue quand je me change. En revanche, il y a un détail que je prends toujours soin de ne pas montrer, c'est l'immense cicatrice de brûlure qui recouvre mon dos, et lorsque ses doigts s'aventurent vers celui ci, je me raidis soudainement et m'écarte d'un bond, la poussant violemment. Si j'ai envie d'elle au point de sentir mon bas ventre me brûler, je ne suis pas prête à lui dévoiler la laideur qui me recouvre, je ne veux pas la faire fuir. Je me mords la lèvre, attrapant ma couverture pour recouvrir mon dos.

«Je suis désolée, je peux pas.» murmurais-je les larmes aux yeux.

Je ne veux pas qu'elle voit ce qui a causé la mort de mon frère et de mon père.
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