Won't you come and put it down on me   Déjà sur la Tour d'Astromomie, j'allais surement trouver le temps surtout qu'elle continuait à me retourner la chouette. J'enrageais telleemnt mais je n'arrivais tout simplement pas à la détester. Sa manière de remettre en question ce que je valais sans pour autant m'insulter me rendait dingue. Je n'avais tout simplement pas matière à la remettre en place et pourtant, ma spécialité de faire claquer ma langue de vipère fonctionnait très bien autant par écrit qu'à l'oral. Cela dit, je ne l'avais encore jamais autant victimisée qu'un simple insecte grouillant alors que je me sentais bouillir au fur et à mesure qu'elle me défiait et nourrissait ma jalousie. Je pris une profonde respiration en attendant, appuyée contre le rebord de la terrasse où on avait l'habitude de s'installer pour étudier les étoiles. C'était peut-être à cause de la bataille de Pré - Au - Lard mais je sentais vraiment une rage qui sommeillait en moi depuis bien longtemps. Je ne savais pas si c'était réellement une très bonne idée de me retrouver seule avec Electra. Pour la simple et bonne raison : c'était qu'elle faisait ressortir cette rage.

On avait pas encore était bien loin mais je sentais cette affreuse chaleur circulait en moi. Je n'avais pas la moindre idée de ce qui se passait dans ce genre de cas, ce qui me faisait perdre la chic que je me vantais d'avoir. Electra s'en jouait mais mon égo en prenait toujours un coup avec elle, ce qui me faisait réagir au quart de tour. Les anciens événements en plus de ce que je pouvais ressentir pour la verte et argent m'avaient littéralement troublé. Pour la première fois de toute ma vie, j'avais ressentie la peur de perdre quelqu'un définitivement. Je pensais immédiatement à ma mère mais elle m'avait habitué très jeune à la voir très peu... A ne pas la pleurer alors qu'Electra, c'était radicalement différent parce que si je ne m'imaginais pas vivre toute ma vie avec ma mère, je ne pouvais pas m'imaginer vivre sans Elle. C'était peut-être idiot mais je ne l'assumais pas encore et ce n'était pas prêt d'arriver. En tout cas pas maintenant, elle venait tout juste d'entrer dans l'Ordre des Mangemorts, elle venait tout juste d'avouer - en quelques sorte - les sentiments qu'elle avait pour moi, alors je restais constamment sur mes gardes. Je n'y pouvais rien, ma mère m'avait toujours fait comprendre qu'on ne pouvait faire confiance qu'envers soi-même. Qu'on était seul maitre de son Destin. Je carrais la mâchoire, je n'étais pas à l'aise lorsque je pensais à la fois à ma mère et à Electra. Les deux n'allaient définitivement ensemble.

Je pris une énième bouffée d'air, je fixais loin derrière la forêt interdite, autrement dit la ligne d'horizon qui disparaissait au fur et à mesure que l'heure avancée. Il m'avait semblé attendre une éternité lorsque j'entendis des pas arrivés dans mon dos. J'étais tellement peu dans mon élément, n'ayant jamais donné de rendez-vous et encore moins amoureux;  Amoureux ? Je lâchais un rictus narquois mais tirant vers la nervosité. Je me retournais au moment où je pensais qu'elle allait arriver mais...  Le vent m'accueillit en me fouettant le visage. Boudeuse, peut-être même râleuse, que je me retournais pour repartir dans ma contemplation. Attendant bien évidemment la 11e minutes pour retrouver la jeune fille qui me faisait volontairement tourner en bourrique. Je n'avais plus qu'à attendre parce que j'étais sûr qu'elle allait venir. Je n'en doutais à aucun moment.

Won't you come and put it down on me   Je me relatais intérieurement les derniers évènements, me demandant si je n'avais vraiment pas la tête pour ce genre de chose. Durant la bataille, j'avais eu peur. J'avais eu peur, non pas pour moi mais pour une autre personne; Ma mère m'avait toujours dit que je ne devais penser qu'à moi seule. Qu'elle-même ne se préoccupait uniquement de ses propres arrières pour ne pas y rester durant des attaques. Je manquais à toute mes règles, à tout ce qui avait fait ma réputation. Quelqu'un d'éffarouchée, d'inapprochable. Quelqu'un dont j'étais fière puisque personne n'avait su forcée cette carapace à l'exception de mon pseudo fiancé.

Je m'attardais quelques minutes à son sujet sans pour autant lui faire d'éloge. C'était mon meilleur ami, la personne sur qui j'avais une confiance aveugle et qui connaissait tout mes secrets. C'était un mec sur qui je pouvais compter.

« Deux minutes de retard. Quelle insolente je suis. » Elle avait passé une méche de mes cheveux derrière mon oreille pour pouvoir y chuchoter. L'espace d'une seconde, j'avais eu ce petit rictus désagréable qui s'affichait sur mon visage à chaque fois qu'elle me touchait ou me parlait d'ailleurs. Ce qui venait tout simplement terriblement gênant. Je pris une profonde respiration pour reprendre ce visage de marbre qui m'allait si bien afin de pouvoir lui faire face : « C'est ce que je constate.. » Je la fixais en plissant les yeux ce qui me valait un regard taquin plutôt que menaçant, le but premier en somme : « Je vais devoir me montrer plus sévère alors... » lâchais-je en lâchant le rebord pour m'y accouder : « Je suppose que j'ai dû te tirer d'une occupation tellement intéressante dis-moi ! » Je pris une profonde respiration, exagérément poussée pour reporter mon attention sur l'horizon.

Won't you come and put it down on me   Je n'osais pas croire un seul instant qu'il était possible qu'elle me fasse autant tourner en bourrique. Le pire c'est qu'elle en jouait sans modération. Je plissais mon nez en fronçant des sourcils, repointant mon attention sur l'horizon. Je n'avais pas envie de péter un boulon maintenant car... Notre nuit me trottait dans la tête surtout ce baiser. « Pardon tu disais ? » Je serrais les dents et puis je me détendais aussitôt. Je ne pouvais la supporter mais je savais que cette haine était proche d'autre chose. De quelque chose de plus fragile et plus fort que la haine. « Mais pour te répondre, effectivement, j'étais en bonne compagnie, estime toi donc graciée par ma présence, surtout si haut, si tard. Je n'aurai pas fait ça pour n'importe qui. » Je haussais des épaules, riant sans modération. Son accent soutenu me faisait rire, je préférais garder une nuance d'humour pour rester de bonne humeur. Elle était ici, rien ni personne ne pouvait entacher ce que je ressentais en ce moment. Je penchais ma tête en arrière, inspirant l'air frais : « Tu as tort de dire une chose pareille. Ici, on respire mieux loin de tout ces phoques dégoûtants. » rétorquais-je en pensant bien évidemment qu'elle allait bien vite comprendre de qui je parlais exactement. Je souriais, il était vrai que l'air y était un peu plus frais qu'en bas mais au moins, il me semblait plus pur, comme moi. Comme elle. Je me tournais vers elle pour la voir s'installer à coté de moi. Son parfum se faufila dans mes narines et m'envoûta à nouveau. Je ne répondais plus de moi lorsque j'étais avec elle, une véritable loque et même si j'essayais de me convaincre de ne plus la voir car elle me rendait faible, plus le besoin se faisait plus intense. « Est-ce que tu t'ennuyais de moi à ce point Gaunt ? JE pourrais presque prendre cette invitation à te rejoindre comme un rendez-vous. » Un rire sarcastique s'échappa de ma gorge , c'était presque hilarant que la blonde lui parlait comme si tout allait bien alors qu'en ce qui me concernait c'était le chaos total. « Tu as parfaitement raison, Black ! » Je fis une moue : « Je m'ennuyais de ton engouement infantile. Tu me divertis, c'est toi qui devrait t'estimer heureuse de pouvoir respirer le même air que moi. » Je vociférais en roulant des yeux, ayant pointé mon doigt sur la poitrine de la verte et argent puis sur son menton. « Une vraie bête de foire à toi toute seule. C'est une chance, non ? » terminais-je en soulevant un sourcils, provocante.